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Construction

Dans le bâtiment, l'année 2019 devrait être meilleure que prévu

En meilleure forme que prévu, le bâtiment défend ses intérêts avant le budget.

En meilleure forme que prévu, le bâtiment défend ses intérêts avant le budget. - Philippe Huguen - AFP

Le secteur du bâtiment français devrait connaître une meilleure année 2019 que ce qui était anticipé. En partie grâce à une activité plus solide qu'attendu dans le logement neuf.

C'est une bonne surprise dont fait part la Fédération française du bâtiment (FFB). L'activité tient et c'était assez inespéré. Les taux d'intérêt historiquement bas ont porté leurs effets aussi sur le logement neuf. En tout cas dans l'individuel. Sur le collectif, la tendance est toujours à la baisse mais selon la fédération du bâtiment, les dégâts devraient être limités. Elle table sur environ 400.000 logements mis en chantier en 2019 soit une production quasi stable (+0,2 %) alors qu'on prévoyait une baisse de 4,5 %.

Voilà pour la "bonne surprise". En revanche, comme prévu du côté du segment "amélioration et entretien", autrement dit de la rénovation, cela reste compliqué. Le problème reste le crédit d'impôt transition énergétique. Le CITE doit être réformé l'an prochain et, faute de visibilité, il y a un certain flottement du côté des particuliers, même s'il faut noter une petite reprise attendue en fin d'année. Et pour cause, le CITE devant ne plus être accessible aux ménages les plus aisés l'an prochain, la fédération du bâtiment s'attend à un coup de boost de la demande avant que la porte ne se referme.

Finalement, l’activité dans le bâtiment devrait finalement progresser cette année. Une hausse de 1,3% est attendue. Autre bonne nouvelle: du côté de l'emploi, il devrait y avoir 25.000 postes créés, soit 5 fois plus que ce qui était prévu.

Et en cas de remontée des taux?

Mais ce qui inquiète le secteur du bâtiment c'est que cette embellie est principalement liée aux taux bas. Que se passera-t-il lorsqu'ils remonteront ? Voilà la question que pose la fédération du bâtiment, qui en profite donc pour réclamer des ajustements au gouvernement.

Sur la construction de logements, le bâtiment réclame le maintien du PTZ dans le neuf en zones détendues B2 et C. Sur les seuls territoires où la primo-accession des ménages modestes s’avère possible. Déjà réduit de moitié, il doit y disparaître l'an prochain. Le bâtiment insiste sur le faible coût budgétaire du PTZ pour les finances publiques.

L'autre élément d'incertitude est le crédit d'impôt transition énergétique, qui pourrait être transformé en prime l'an prochain. Mais surtout, la suppression annoncée de cette aide pour les ménages les plus aisés inquiète le bâtiment. Et pour cause, ce sont eux qui réalisent le plus de travaux. Là-dessus aussi donc la fédération du secteur espère convaincre le gouvernement de modifier ses projets.

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Marie Coeurderoy