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Construction

En l'absence de restaurant, les ouvriers du bâtiment peuvent déjeuner dans les salles polyvalentes

Les ouvriers du bâtiment autorisés à déjeuner dans les salles polyvalentes

Les ouvriers du bâtiment autorisés à déjeuner dans les salles polyvalentes - Guillaume Souvant - AFP

Les restaurants doivent rester fermés jusqu'au 20 janvier minimum. Le gouvernement autorise les communes à mettre à disposition des ouvriers du bâtiment des salles fermées.

Le gouvernement a autorisé les communes à ouvrir leurs salles polyvalentes pour les mettre à disposition des ouvriers du bâtiment afin qu'ils déjeunent au chaud, alors que les restaurants doivent rester fermés jusqu'au 20 janvier minimum. "Depuis l'annonce du second confinement, la restauration des salariés du BTP a été rendue difficile au regard des conditions climatiques liées à la période hivernale", reconnaissent dans un communiqué la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault et le ministre délégué chargé des Petites et moyennes entreprises Alain Griset.

En conséquence, le gouvernement autorise les maires à mettre à disposition une salle, à titre gracieux et sur demande des entreprises, pour permettre aux ouvriers du bâtiment d'effectuer leur pause déjeuner à l'abri et au chaud. "Tout ce qui contribue à faciliter l'activité des entreprises, en particulier des plus petites d'entre elles, doit être encouragé", a exprimé Alain Griset dans le communiqué.

Un restaurant toujours inaccessible

La mesure a été saluée par Franck Serra, secrétaire général de la fédération FO de la construction. "Pour les conditions de travail on est satisfaits, c'est une bonne chose", a-t-il indiqué. Côté CGT, "on est d'accord avec la mesure", mais on ne satisfait pas pour autant d'une disposition qui n'a vocation qu'à être temporaire. "Manger dehors ça concerne les salariés depuis toujours", a précisé Frédéric Mau, secrétaire fédéral de la CGT Construction, pour qui les négociations annuelles obligatoires (NAO) dans le secteur ne prévoient qu'"entre 0 et 1%" d'augmentation de salaire "et rien pour les indemnités repas".

"Le restaurant c'est inaccessible, et c'est pas 2020 et le Covid qui font que les choses ont changé", a-t-il poursuivi. "Aujourd'hui, l'indemnité repas est devenue un appoint pour le salaire". La CGT préconise l'installation de "bases de vie" sur les chantiers pour manger au chaud. "L'investissement dans un four à micro-ondes et un frigo ne peut constituer une mise en danger de la santé financière de l'entreprise", écrit le syndicat dans un communiqué.

Avec AFP

D. L.