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La préfecture de Haute-Garonne promet des mesures pour atténuer les nuisances dues à l'aéroport de Toulouse

Démarches pour réduire les nuisances de l'aéroport de Toulouse.

Démarches pour réduire les nuisances de l'aéroport de Toulouse. - Remy Gabalda - AFP

L’aéroport de Toulouse suscite des mesures particulières en raison de l’importance de son trafic, de son enclavement dans l’agglomération toulousaine et de la densité des populations survolées. Une étude a été lancée.

Des démarches ont été engagées pour réduire les "nuisances sonores et environnementales" de l'aéroport de Toulouse, un des plus importants de France en terme de trafic, a indiqué il y a deux semaines la préfecture de Haute-Garonne. A la suite d'une réunion avec notamment les élus de l'agglomération, l'aéroport de Toulouse-Blagnac, les services de l’Etat ont annoncé "à la demande du préfet, le lancement d’une étude d’approche équilibrée sur la plateforme" aéroportuaire.

L’aéroport de Toulouse, troisième aéroport régional français, suscite des mesures particulières en raison de l’importance de son trafic, de son enclavement dans l’agglomération toulousaine et de la densité des populations survolées. La région toulousaine accueille également le siège mondial d'Airbus et plusieurs sites de production. "L’objectif de cette démarche, définie par un règlement européen, vise à permettre une maîtrise et une atténuation des nuisances sonores générées par le trafic aérien", rappelle la préfecture dans un communiqué.

Nouvelles procédures de départ

Lors de cette réunion, deux projets d’expérimentation de modifications de trajectoires vers le Sud et vers le Nord, en cours depuis mai, ont aussi été abordés. L’expérimentation vers le nord, proposée à la suite d’une demande d’une association locale et de l’Autorité de Contrôle des Nuisances Aéroportuaires (ACNUSA), vise à atténuer les nuisances environnementales générées par les avions au décollage.

L’expérimentation vers le sud vise, pour des raisons de sécurité, à la mise en place de nouvelles procédures de départ, fondées sur un nouveau mode de guidage (positionnement par satellite), qui limiteront les variations de trajectoires. L'objectif est de "concentrer les flux sur la Garonne et d’améliorer l’impact environnemental sans dégrader les gains obtenus en termes de sécurité", selon la préfecture.

L'Autorité de la concurrence a par ailleurs donné le 11 décembre son accord au rachat par Eiffage des 49,99% détenus par le chinois Casil dans l'aéroport de Toulouse. Présent dans les travaux publics, le groupe Eiffage est déjà concessionnaire de l'aéroport de Lille. En avril 2015, l'Etat avait vendu 49,99% du capital de la société de gestion de l'aéroport de Toulouse à Casil Europe, holding française créée par un groupe d'Etat chinois et un fonds d'investissement hongkongais. Les conditions de cette vente avaient provoqué de vives critiques, la Cour des comptes la qualifiant même d'"échec", épinglant notamment le "manque d'expérience de l'investisseur chinois".

Avec AFP

D. L.