Le futur Institut des cultures d'Islam verra le jour en 2012
Cet espace inédit, voué à la culture et à la spiritualité s’étendra sur une surface totale de 4 500 mètres carrés, répartis sur deux sites différents. Le premier sera situé au 53/55 rue Polonceau sur un terrain de 970 mètres carré, le second au 56 rue Stephenson à la Goutte d'Or, sur un terrain constructible de 535 mètres carré.
La division en deux lieux différents pouvait d'abord s’apparenter à une contrainte, or c’est devenu une caractéristique singulière du programme. Plus vaste, proche et en vue du Boulevard Barbès, « le site de Polonceau déclinera plutôt des activités intéressants le grand public, tandis que l'autre site, inscrit dans un tissu urbain plus contraignant et dans un quartier plus résidentiel, offrira davantage des activités à l'échelle du quartier », spécifie la description du programme. Les deux emplacements proposeront l'un et l'autre et des activités culturelles et des activités concernant le culte, animées par deux structures distinctes.
Financements publics et privés
La majeure partie des surfaces est ainsi bâtie sur la responsabilité de la Ville de Paris, qui prévoit d’y investir environ 20 millions d’euros. Elle accueillera un programme pluridisciplinaire culturel et de recherches, conçu en complémentarité avec les dispositifs existants, à l’échelle du quartier et de l’agglomération. « La médiation et les pratiques amateur n’y seront pas négligées. Des cours de langues (arabe, persan, wolof…) des ateliers (calligraphie, chant, cuisine…) et des conférences dans un esprit d’université populaire s’y tiendront », précise la ville de Paris.
Le pôle religieux sera lui, en revanche, exclusivement financé par des fonds privés. Toutefois, « au prix d’un montage complexe, la ville de Paris a cédé pour 6 millions d’euros, la partie des locaux dévolue au culte à des associations musulmanes qui s’occuperont de gérer les lieux », indique Le Parisien. La ville de Paris espère ainsi mettre fin aux polémiques sur les prières dans les rues, avec la mise en place de « deux salles de prières, de 1000 mètres carré chacune » au sein de l’Institut, précise le quotidien.