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Construction

Le nombre de permis de construire continue de chuter

La construction reprend fort, les permis beaucoup moins

La construction reprend fort, les permis beaucoup moins - AFP

Si les mises en chantier ne sont en recul que de 24,2% au deuxième trimestre par rapport à la même période l’an dernier (contre près de 50% entre mars et mai), les permis de construire eux ont chuté de 43,6%.

La construction de logements a nettement rebondi en juin, au sortir du déconfinement, selon des chiffres officiels publiés, mais les permis de construire, gages d'activité à venir, ont continué à chuter. Au deuxième trimestre, le nombre de logements mis en chantier s'est établi à 74.700, soit un recul de 24,2% par rapport à un an plus tôt, selon le ministère de la Transition écologique, dont dépend le Logement.

Ce chiffre est particulièrement élevé, ce qui est logique puisque le second trimestre couvre largement la période de strict confinement mis en place entre mi-mars et début mai contre le Covid-19. De nombreux chantiers ont été contraints à l'arrêt. Mais il faut mettre cet indicateur en regard d'un précédent chiffre, publié voici un mois, sur la période comprise entre mars et mai. Celui-là témoignait d'un effondrement de près de moitié des mises en chantier, toujours sur un an. Cela signifie donc que la construction de logements est très nettement repartie en juin, alors que le gouvernement avait fait de la reprise des chantiers un symbole du rebond économique.

D'autres facteurs que le confinement

En revanche, le tableau est moins favorable pour les permis de construire. Leur évolution est cruciale, car elle donne une première idée du niveau à venir de la construction de logements. Or, au second trimestre, leur nombre a chuté de 43,6% - toujours par rapport à la même époque de 2019 -, un recul équivalent à celui annoncé pour la période comprise entre mars et mai.

Au-delà du confinement, qui a gelé pendant plusieurs semaines l'examen par les autorités locales des demandes de construction, d'autres facteurs ont, selon les professionnels, ralenti les procédures. Ils citent notamment la timidité des élus locaux à l'approche des municipales, une situation classique mais prolongée par le report du second tour à fin juin, trois mois après la date initialement prévue.

Avec AFP

D. L.