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Les ventes de logements neufs se stabilisent... mais la rechute du marché menace

Les ventes de logements neufs chez les promoteurs se stabilisent au troisième trimestre

Les ventes de logements neufs chez les promoteurs se stabilisent au troisième trimestre - Eric Cabanis - AFP

34.268 logements se sont vendus au troisième trimestre. Cela représente une légère hausse de 0,2% sur un an.

Les ventes de logements neufs se sont stabilisées au troisième trimestre chez les promoteurs français après plus d'un an de baisse, a annoncé la fédération du secteur, qui doute pour autant d'un rebond durable. "C'est un sentiment de gâchis qui nous habite", a déclaré Alexandra François-Cuxac, présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), citée dans un communiqué à l'occasion du bilan trimestriel de l'organisation.

Au troisième trimestre, les promoteurs ont vendu 34.268 logements, soit une hausse de 0,2% par rapport à un an plus tôt. Ces chiffres concernent pour l'essentiel les immeubles, l'une des deux grandes branches du logement avec les maisons, dont les constructeurs obéissent généralement à un modèle économique différent des promoteurs. Ce très léger rebond marque une pause après plusieurs trimestres successifs de déclin des ventes chez les promoteurs, mais il ne suffit pas à les faire regagner en optimisme. "Les ventes restent globalement mal orientées", juge la FPI.

La demande de logements reste solide

Leur stabilisation ne s'explique que par une très forte hausse des ventes en bloc, c'est-à-dire auprès des gros investisseurs et non des particuliers. Chez ces derniers, qui constituent le gros du marché, la tendance reste à une forte baisse. Les promoteurs assurent que la demande de logements reste solide mais expliquent cette morosité du marché par leur propre difficulté à proposer des logements: de fait, le nombre de mises en ventes, indicateur de l'offre, a encore chuté (-21%) au troisième trimestre.

Le secteur accuse deux éléments de contribuer à cet état de fait. D'abord, la timidité des élus locaux à octroyer des permis de construire à l'approche des municipales de 2020; ensuite, des coûts de construction qui augmentent et poussent les promoteurs à retarder, voire annuler, des projets. "Contraints par le manque de permis de construire et la difficulté croissante de mener des opérations à leur terme, nos programmes sortent peu et trop lentement", a regretté Alexandra François-Cuxac. "Les contraintes sur l'offre de logements neufs font craindre une nette baisse des ventes et des chantiers en 2020".

Avec AFP

D. L.