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Plan quinquennal pour le Logement: 24 territoires choisis

La ville de Lyon

La ville de Lyon - Philippe Desmazes - AFP

15 territoires devaient bénéficier d'une mise en oeuvre accélérée du plan quinquennal pour le Logement. Finalement, ils seront 24.

Vingt-quatre territoires, au lieu des 15 initialement prévus, ont été choisis pour une mise en oeuvre accélérée du plan quinquennal pour le Logement d'abord, a annoncé à l'AFP le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard. Au total, 15 agglomérations (dont celles de Lyon, Lille, Nice et Strasbourg), quatre conseils départementaux (Seine-Saint-Denis, Pas-de-Calais, Sarthe, Doubs) et trois communes (Toulouse, Amiens, Mulhouse) ont été sélectionnés. Deux autres projets sont co-portés par une métropole et un conseil départemental.

"Ce qu'on a voulu, c'est commencer rapidement en faisant des appels aux territoires pour voir ceux qui étaient volontaires pour accélérer le processus. Au départ, on avait dit 15 territoires mais nous avons reçu 31 réponses formelles", a expliqué Jacques Mézard, qui sera en déplacement vendredi à Montpellier sur ce sujet. Selon lui, la multiplication des candidatures s'explique par "l'envie d'avancer" des collectivités, confrontées elles aussi au problème des sans-abri et à la saturation chronique des centres d'hébergement d'urgence.

Favoriser l'accès à un logement

Ce plan quinquennal, présenté en septembre à Toulouse par le chef de l'État, a pour objectif de favoriser l'accès à un logement sans passer au préalable par un centre d'hébergement d'urgence. Il prévoit de porter les logements très sociaux (logements réservés à un public très fragile) à 40.000 par an dès 2018, d'ouvrir sur cinq ans 10.000 places en pensions de famille et de créer 40.000 places supplémentaires sur cinq ans dans le parc locatif privé.

"Ce plan ne va pas réussir en six mois, c'est un processus long. On sait que ce sera dur mais on y croit. Nous sommes convaincus que c'est la bonne démarche et on veut réussir", insiste-t-il.

Les associations, qui ne cessent de dénoncer un hébergement d'urgence à bout de souffle, soutiennent le projet mais s'interrogent toutefois sur le budget qui lui sera alloué. Début mars, elles fustigeaient "un coup de rabot" de 57 millions d'euros en quatre ans sur les centres d'hébergement et de réinsertion sociale. Mais le ministre l'assure: "On ne va pas prendre de l'argent sur l'hébergement d'urgence pour le mettre sur le Logement d'abord".

Avec AFP

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