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Pour Alain Dinin, la crise est "une occasion historique de remettre la politique du logement à plat”

Alain Dinin, PDG de Nexity

Alain Dinin, PDG de Nexity - BFM Business

Le PDG de Nexity était l’invité de BFM Business ce mardi 19 mai. Si son groupe tient le cap pendant cette crise, Alain Dinin estime quand même qu’il faut revoir la politique du logement.

Pour Alain Dinin, PDG de Nexity, la crise est l’occasion de repenser l’immobilier. Au micro de BFM Business ce mardi, Alain Dinin estime qu’aujourd’hui, “la demande est là”. Et l’offre reste faible : “On manque de logements en France. Il va y avoir 100.000 logements de moins mis en chantier. Cela aura un impact extrêmement important en 2021 et 2022”. Mais Alain Dinin n’est pas confiant pour l’avenir: “Et en même temps, il y a la crainte du chômage, les taux d’intérêt montent, les clients sont inquiets de s’endetter sur 15 ans, 20 ans ou 25 ans (...). On peut aussi avoir une crise de la demande”.

C’est pour cela que Nexity veut contribuer à l’idée d’un plan de relance. Le groupe veut demander au gouvernement “si le problème aujourd’hui est de savoir s’il faut faire des propriétaires ou des locataires. Ou le sujet ne serait plutôt de considérer que c’est un enjeu national, que le logement est un sujet majeur et qu’il convient aujourd’hui de remettre peut-être toute la politique du logement à plat. C’est peut-être une occasion historique”.

"On manque d'offre"

Alain Dinin insiste : “On sait qu’on manque d’offre et en plus elle est trop chère. Les deux font que le marché est bloqué et qu’on se reporte sur l’ancien, donc les prix remontent”. Le PDG de Nexity estime que le monde a changé dans les deux derniers mois: “C’est peut-être une opportunité historique de traiter les sujets de l’écologie, de la santé, du bien-être et du logement et qu’on se mettait tous autour de la table ensemble et qu’on posait le nouveau sujet de vivre ensemble”.

Il faut dire que pendant cette période de confinement et de crise sanitaire, le problème de l’habitat se pose encore plus. Alain Dinin précise: “Tout le monde comprend bien que selon qu’on est bien logé, mal logé, très mal logé ou sans habitat, le confinement et les sujets de crise deviennent essentiels. C’est un clivage”. Et pendant cette période, le patron assure que ses clients n’ont pas arrêté de demander des renseignements.

D. L.