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1 habitant sur 2 des zones urbaines sensibles est issu de l'immigration

L'absence de chiffres sur les ZUS était déplorée par le HCI

L'absence de chiffres sur les ZUS était déplorée par le HCI - dr

Selon l’Observatoire national des zones sensibles (Onzus), plus de la moitié des habitants des zones sensibles est issue de l’immigration, rapporte Le Monde. Un chiffre qui monte à 64 % pour les ZUS de la région parisienne.

Selon le rapport de l’institution pour l’année 2011, à paraître ce mercredi, « plus d'une personne sur deux (52,6 %) vivant dans les quartiers sensibles est issue de l'immigration », indique le quotidien. Et en périphérie de la capitale, la part des populations immigrées se hisse à 64 %. Ce sont les Maghrébins qui sont « les plus nombreux à vivre en ZUS. A l'inverse, ceux de l'ancienne Indochine (Vietnam, Laos, Cambodge) sont minoritaires », précise Le Monde.

A noter que ce décompte fait suite à une demande du Haut conseil à l’intégration (HCI), qui déplorait le vide de données sur l'immigration dans les banlieues, « depuis 2004 - date du premier rapport de l'Onzus ».

« Moins souvent propriétaires de leur logement »

Les personnes issues de l’immigration et vivant en ZUS « occupent les métiers les moins qualifiés : plus d'une sur deux (52,2 %) est ouvrier et seulement 4,4 % cadres ». Enfin, la part des immigrés ayant un salaire supérieur à 1 500 euros par mois « est inférieure à l'ensemble de la population », poursuit le rapport.

Néanmoins, la part des professions indépendantes dans les générations suivantes d’immigrés « est plus importante que dans le reste de la population ». Et en outre, ceux-ci sont « moins souvent propriétaire de leur logement que le reste de la population des banlieues sensibles », conclut le quotidien.

André Figeard