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Immobilier

Action Logement demande un véritable ministère du Logement

Action Logement finance à hauteur de 3,6 milliards d'euros la politique du logement

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La politique du logement est à redéfinir et l’Etat doit se doter d’un ministère du Logement puissant. C’est ce que déclare Jérôme Bédier, le président d’Action Logement, dans les colonnes de La Tribune en prenant position, en tant qu’acteur du Medef, pour une contribution des entreprises à l’effort national sur le logement.

La question du logement n’a jamais autant fait parler d’elle. Après le rapport remis aux députés sur l’efficacité des politiques de la ville par les députés François Goulard et François Pupponi mi-octobre, les alertes lancées par les associations sur le mal logement avec la récente occupation du pont des Arts, c’est au tour de Jérôme Bédier d’interpeler les pouvoirs publics sur la situation du logement en France.

Des mesures contradictoires

Pour lui, le gouvernement prend des dispositions contradictoires qui empêchent une bonne coordination de la politique menée par Action Logement. « Comment voulez-vous que les comités qui composent Action Logement et qui sont chargés de la collecte de la contribution à 0,95 % versées par les entreprises, puissent mener des politiques sur le long terme, alors qu’on leur dit qu’on va leur ponctionner 500 millions d’euros, puis six mois plus tard, 1,3 milliard, qu’on va lancer le pass foncier puis qu’on va le supprimer ? » D’après Jérôme Bédier, le logement doit faire l’objet d’un véritable ministère et retrouver les prérogatives qui vont avec, « il faut redéfinir quelle peut être la politique du logement pour les dix ans qui viennent ».

Des solutions concrètes

Afin de redéfinir une politique nouvelle, le président d’Action Logement propose plusieurs types de solutions. Pour lui, il faut plus jouer sur l’endettement, mais pas n’importe lequel, celui qui sert à l’acquisition de biens fonciers. « Il faut créer les conditions pour que les acteurs s’engagent ; les dépenses de logement créent des biens immobiliers qui eux même génèrent des « cash-flows » futurs sous forme de loyers. On est dans un système où l’on peut créer de la richesse en s’endettant ». Ensuite, il suggère de « retravailler le lien entre le logement et l’emploi ». En effet, il met en avant la nécessité de pouvoir accueillir de nombreux jeunes travailleurs ou saisonniers dans des zones qui nécessitent une certaine mobilité. L’accession à la propriété est également plus qu’encouragée. « Nous voulons aussi favoriser l’accession sociale à la propriété et vendre 1 % de notre parc de logements chaque année. » Il rappelle enfin, que l’effort des entreprises n’est pas moindre dans la mesure où « 41 % de la politique du logement est financée par les entreprises ».

Nastasia Desanti