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Anne Hidalgo ne sera pas autorisée à augmenter les taxes immobilières des Parisiens

Anne Hidalgo comptait augmenter les taxe immobilières

Anne Hidalgo comptait augmenter les taxe immobilières - Thomas Samson - AFP

La maire de Paris voulait augmenter les droits de mutation et la taxe d'habitation sur les résidences secondaires, qui sont déjà au maximum de ce qui est autorisé. Mais le gouvernement refuse de changer la législation.

Les propriétaires parisiens peuvent pousser un léger ouf de soulagement. Mi-novembre, Le Monde dévoilait que la mairie de Paris comptait augmenter les droits de mutation et la taxe d'habitation sur les résidences secondaires.

Concernant les droits de mutation (souvent appelés abusivement frais de notaire), la mairie pensait à une hausse qui les ferait passer de 4,5% à 4,8% du montant du bien acheté (plus précisément pour la part départementale des droits de mutation). Le maximum autorisé actuellement est de 4,5%. Pour la surtaxe sur les résidences secondaires, elle est aujourd'hui plafonnée à 60%. Anne Hidalgo aurait aimé la porter à 100%. Pour rappel, 9% des logements parisiens sont des résidences secondaires. Dans les deux cas, il fallait donc que la législation soit modifiée.

Mais un article du Figaro affirme qu'Anne Hidalgo n'a pas obtenu gain de cause pour ces augmentations. "Ces demandes ont été rejetées par le gouvernement, déplore l'entourage de la maire de Paris", écrit le quotidien. Matignon n'a pas encore confirmé ce rejet.

Dette de 7,1 milliards d'euros

En revanche, la maire de Paris prévoyait également une hausse de la taxe de séjour sur les locations Airbnb. Cela avait été accepté, dès mi-novembre, par l'Assemblée nationale avec l'avis favorable du gouvernement. L'augmentation sera de 2,3 à 4,1 euros au maximum par nuitée. Le rapport général du budget du Sénat a, lui, demandé de retarder l'entrée en vigueur de la mesure. Timothée de Roux, directeur général d’Abritel et président de l’UNPLV (Union nationale pour la promotion de locations de vacances) explique au Figaro: "Il apparaît plus que jamais socialement injuste et économiquement aberrant de faire payer un niveau de taxe de séjour comparable à celui des palaces aux nombreuses familles françaises qui optent pour la location de maisons de vacances souvent parce qu’elles n’ont pas les moyens de descendre à l’hôtel".

La mairie estime dans son budget 2021 que la hausse de cette taxe de séjour permettrait à la ville d'obtenir 2,5 millions d'euros dès 2022. Le Conseil de Paris va étudier la question lors de sa réunion des 15 et 17 décembre. L'objectif de toutes ces hausses est, bien sûr, de renflouer les caisses de la ville. La dette de Paris est estimée à 7,1 milliards d'euros en 2021. Ces trois augmentations auraient permis de gonfler les recettes globales de 126 millions d'euros.

Diane Lacaze