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Arnaque : Ils versent deux mois de loyers à un propriétaire inexistant

Près du boulevard Saint-Germain, se situe la rue Perronet

Près du boulevard Saint-Germain, se situe la rue Perronet - maps.google.fr

Un jeune homme a été victime d’une escroquerie à la location à Paris, rapporte Le Parisien. Mais il n'est pas le seul...

Visite du logement, signature du bail, versement d’un acompte, tout se déroulait à merveille pour Julien*, jeune actif à la recherche d’une location à Paris. Jusqu’à la remise des clés. L’histoire commence le 25 juillet, lorsque cet homme de 24 ans découvre une annonce immobilière plutôt alléchante sur le site De particulier à particulier : un studio de 18 m² pour 700 € charges comprises dans le 7è arrondissement. « J'ai répondu tout de suite, avant de visiter les lieux », précise Julien dans les colonnes du Parisien.

Pour la visite du studio, rue Perronet, le candidat est accueilli par une femme qui dit être la nièce des propriétaires. « Ce studio meublé était propre et très bien situé. Le seul problème était le manque de luminosité [...], ce qui pouvait expliquer le prix modéré du loyer, en deçà de ceux pratiqués dans cet arrondissement pour une telle surface », explique Julien au quotidien. Selon l'Olap**, le loyer moyen pour un studio dans le quartier est de 35, 8 €/m², avec une valeur haute de 42,1 €/m².

1 400 € dans la nature

Plusieurs autres personnes ont reçu le même e-mail que Julien*. Le courriel de la « propriétaire » indique à chaque candidat que son dossier est retenu. « Elle m’a envoyé dans la foulée un bail signé et un relevé d’identité bancaire correspondant à un compte à la Poste pour que je lui vire les 1 400 € correspondant aux deux premiers mois de loyers », ajoute la victime. Après avoir convenu d’un rendez-vous pour la remise des clés et l’état des lieux, le jeune homme trouve porte close. La propriétaire restant injoignable, il s'adresse à un voisin qui lui explique qu'il est la troisième personne à se présenter pour emménager dans ce logement.

Une dizaine de victimes a déposé plainte et l’enquête a été confiée aux policiers de la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA). Celle-ci s’annonce complexe : les auteurs de ces arnaques « sont difficilement identifiables car ils utilisent des faux papiers pour ouvrir un compte bancaire avant de disparaitre », estime un policier, cité par le Parisien.

Un bailleur demande 5 € pour faire visiter son logement : cliquez-ici.

*Le prénom a été changé par le quotidien.

**Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne

Sahra Laurent