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Avec la crise, les ménages quittent de plus en plus les hypercentres

Le marché parisien est en baisse.

Le marché parisien est en baisse. - Gerard Julien - AFP

Une étude de Century 21 montre que les ménages quittent les hypercentres pour s'établir quelques kilomètres plus loin. Il ne s'agit pas de grandes migrations, mais davantage de sauts de puce réalisés pour gagner en qualité de vie".

La pandémie a encouragé les "sauts de puce" des ménages, préférant quitter les hypercentres des métropoles pour s'établir quelques kilomètres plus loin et gagner en confort ou en superficie, selon les données communiquées par le réseau Century 21. C'est "une redéfinition du bien vivre qui priorise l'espace vert à proximité et une pièce de plus pour le logement", a souligné lors d'une conférence de presse sur le marché de l'ancien Laurent Vimont, président de Century 21. "Il ne s'agit pas de grandes migrations, mais davantage de sauts de puce réalisés pour gagner en qualité de vie", analyse le réseau français d'agences immobilières dans un communiqué sur les chiffres du premier semestre 2021.

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Le marché est particulièrement dynamique en Ile-de-France (hors Paris), avec une augmentation de 9,2% du prix des maisons et de 9,8% du prix des appartements au premier semestre 2021 par rapport au même semestre en 2020. "Cette hausse est sans doute alimentée par les cadres qui ont choisi de quitter Paris pour trouver en première couronne des logements plus agréables", a estimé le président de Century 21.

Un marché parisien en baisse

A contre-courant des tendances nationales, le prix du marché parisien est en baisse de 3,6% pour s'établir à 10.287 euros le m2 au premier semestre, au niveau des prix du marché en 2019. "Pour l'instant on parle de correction, je ne pense pas que cette baisse soit durable, il manque les clients étrangers", a précisé Laurent Vimont.

Dans les autres régions de France, le nombre de transactions est en hausse de 10% par rapport au premier semestre 2019, avec des prix en nette hausse en Nouvelle-Aquitaine (+14,8% pour les maisons et +20,3% pour les appartements par rapport au premier semestre 2020) et en Bretagne (+10,1% pour les maisons et +13,7% pour les appartements).

Cette santé "quasi insolente" du marché de l'immobilier est portée par des taux d'intérêt "historiquement bas" et "l'épargne forcée" des Français réalisée lors des différents confinements, selon Laurent Vimont. Pour le semestre à venir, "une redéfinition de la qualité de vie est amorcée et tout laisse à penser qu'elle devrait se pérenniser", estime-t-il.

Avec AFP

D. L.