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Immobilier

Avec le confinement, les Français recherchent davantage à acheter une maison avec jardin

Les Français rêvent d'espace

Les Français rêvent d'espace - Tobias Schwarz - AFP

Si les Français ont des craintes concernant l’avenir, ils ont quand même envie d’investir dans l’immobilier. Mais aujourd’hui, l’espace extérieur est un critère qui prend de l’importance.

Le coronavirus et le confinement n’ont pas éteint les envies d’immobilier des Français. Une étude d’Opinionway pour Artémis courtage*, réalisée le 12 et 13 avril, montre qu’ils continuent leurs recherches de biens, mais leurs critères ont légèrement évolué. Ainsi, les Français ont un désir d’air, d’espace et d’éloignement des zones urbaines. 11% des personnes interrogées déclarent avoir réfléchi à l’acquisition d’un logement avec jardin et 8% à celle d’un logement avec terrasse. Le besoin d’éloignement est également perceptible : 7% des interviewés ont réfléchi à l’achat d’un logement dans une autre ville, 7% d’un logement en zone rurale. 6% rêvent également d’un logement plus grand et 6% d’un logement en ville.

Ces projets sont plus nombreux chez les 25-34 ans : 24% ont pensé à l’achat d’un logement avec jardin, 17% à l’achat d’un logement avec terrasse ou d’un logement situé en zone rurale, 15% à l’acquisition d’un bien dans une autre ville ou plus grand et 10% à l’achat d’un bien en ville. “Les habitants de l’agglomération parisienne, nombreux à devoir supporter le confinement dans des logements souvent exigus, sont plus nombreux à réfléchir à l’achat d’un logement avec jardin (15%), d’un logement plus grand (12%), voire d’un logement situé dans une autre ville (13%)”, précise Artémis courtage.

La Bretagne attire

Une autre étude de SeLoger va dans le même sens. “Dans nos pages d’annonces immobilières, le taux de consultation des maisons à vendre a explosé depuis le début du confinement ! Et alors que d’ordinaire, en termes de recherche immobilière, appartements et maisons sont au coude-à-coude, voilà que les maisons creusent l’écart ! En ce moment, sur SeLoger, les recherches des internautes portent donc davantage sur les maisons que sur les appartements.”, constate le site.

Outre la hausse des recherches sur les maisons, SeLoger constate une baisse de 20 % de la part relative des recherches pour des appartements dans Paris, de 12,5 % dans la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne) et de 8,3 % dans la grande banlieue parisienne (Yvelines, Val-d’Oise, Seine-et-Marne, Essonne). “Il est à noter que c’est en Bretagne que le taux de consultation des annonces immobilières pour devenir propriétaire d'une maison connaît la plus forte hausse, avec un gain de 17 % depuis le début du confinement”, précise SeLoger.

Peur dans l'avenir

Si les Français ont envie d’acheter, ils ont quand même peur. L’étude d’Artémis courtage montre, en effet, que les Français sont nombreux à anticiper des effets négatifs sur leurs projets d’achats immobiliers. Beaucoup imaginent qu’obtenir un prêt immobilier sera désormais plus difficile qu’avant. “81% des interviewés craignent que les banques deviennent plus exigeantes pour accorder un crédit (28% "tout à fait d’accord"), 77% anticipent des délais d’obtention de prêt allongés (20% "tout à fait d’accord") et 74% une hausse des taux (22% "tout à fait d’accord")”.

Ces difficultés envisagées pour obtenir un prêt se combinent pour beaucoup avec une crainte que les prix de l’immobilier restent élevés à Paris comme en province. “42% seulement des Français anticipent une baisse des prix de la pierre en province (avec seulement 8% de "tout à fait d’accord") et 40% une baisse des prix de l’immobilier en agglomération parisienne (7% de "tout à fait d’accord")”, peut-on lire dans l’étude d’Artémis courtage.

*Cette étude a été réalisée par Opinionway les 12 et 13 avril 2020 auprès d’un échantillon de 1.112 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré en ligne sur système CAWI (Computer Assist Interview).

Diane Lacaze