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Benoist Apparu répond au cri d'alarme de la rue

Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au Logement.

Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au Logement. - dr

Face à la détresse des professionnels de l’hébergement d’urgence, le secrétaire d’Etat au Logement, Benoist Apparu, promet « huit assises interrégionales » à l’automne, dans une interview au Figaro. Ainsi que l’expérimentation dans dix territoires de son plan « logement d’abord ».

Après l’hiver 1954 de l’abbé Pierre, l’été 2011 du Samu Social. Le premier avait tout entrepris pour sauver les pauvres à la rue de la froideur de l’hiver, le second n’a aujourd'hui plus les moyens de subvenir aux premières nécessités des familles à la rue. La grève effectuée la semaine dernière par les professionnels de l’hébergement d’urgence a été l’expression finale de leur détresse. Face à ce tremblement de terre social, le secrétaire d’Etat au Logement, Benoist Apparu, a tenté d’apaiser leurs maux dans une interview au Figaro. Tout d’abord, il annonce « huit assises interrégionales [qui] vont être organisées entre septembre et décembre ». Tous les acteurs sociaux seront concertés afin d’accoucher d’idées fécondes en adéquation au plan « logement d’abord » du ministre. Pour rappel, ce plan vise à loger les familles non plus dans des hôtels pour quelques nuitées, mais au sein d’une habitation sur le long terme. Après les assises en régions, une assise nationale conclura les débats en décembre.

« Logement d’abord » expérimenté localement

Autre projet avancé par le secrétaire d’Etat, le lancement d’un « appel à projet pour dix territoires pilotes – départements ou agglomérations – dans la mise en place de la stratégie du "logement d’abord" , affirme-t-il. Dès le début du mois d’octobre, ils bénéficieront d’un fort soutien méthodologique à cet usage, insiste-t-il. Cette première étape permettra d’analyser de manière très fine les besoins, les réponses les plus adaptées et l’équilibre entre les différents types de prises en charge ». Ces initiatives du gouvernement vont-elles contenter les bénévoles du Samu Social et autres organismes concernés ? Rien n’est moins sûr.

Les revendications des acteurs sociaux assimilées ?

Pourtant, « en 2007, il y avait 90 000 places d’hébergement en France. Aujourd’hui, on en compte 115 000, constate M. Apparu. Et l’augmentation du budget a été d’environ 30 % ». Lorsqu’il est interrogé sur les revendications des professionnels de l’hébergement d’urgence, ce dernier explique que « ces tensions sont dues à la transformation du secteur avec la mise en œuvre de la politique du 'logement d’abord' […] Cette 'bascule' est parfois mal vécue sur le terrain ». Une affirmation péremptoire qui va sûrement ravir les acteurs sociaux qui arpentent les rues tous les jours.

Maxime Laurent