Ces milliers de litres d'eau gaspillés dans un logement à cause d'une eau chaude qui tarde à venir
Dans l'étude Qualitel et Ispos sur "l'état des lieux du logement en France"*, la salle de bain semble être un point noir. Et l'un des principaux problèmes qui remontent, c'est le temps d'arrivée de l'eau chaude, qui est jugé trop long par de nombreux Français. 38° C représente la “bonne” température. Elle permet de bénéficier d’une chaleur agréable sans se brûler. Elle est utilisée comme référence pour les mitigeurs thermostatiques. Pour 41% des logements, l’eau chaude (à 38° C) met plus de 30 secondes à arriver dans la salle de bain principale. "Cela représente un réel coût pour l’environnement. En moyenne, un logement qui attend 30 secondes pour avoir une température de l’eau optimale gaspille 7.665 litres d’eau par an", précise l'étude.
>> Partenariat BFM Immo : profitez des aides de l’Etat pour financer la rénovation énergétique de votre maison avec Hellio
Un gâchis important, d'autant que la baignoire est encore présente dans 56 % des logements, même si elle perd du terrain depuis une dizaine d'année. La douche est présente dans 61 % des logements existants (70% en maison et 50% en appartement). Les maisons, plus spacieuses, ont davantage les deux équipements. Un quart des maisons possèdent ainsi au moins une douche et une baignoire, contre 6% des appartements.
Les problèmes de moisissure restent très présents
Autre point noir des salles de bain: l'aération. Sur l’ensemble du parc, 37% des salles de bain ne possèdent pas de fenêtre. 19% des maisons et 62% des appartements n'ont pas de fenêtre dans la pièces humide principale. Néanmoins, la ventilation s’est considérablement démocratisée au fil des années. Aujourd’hui, 81% des logements sont équipés d’un système de ventilation (naturelle, hybride ou VMC) dans la salle de bain principale.
Si la proportion des logements ayant des moisissures a nettement baissé, près d’un logement sur cinq présente encore des moisissures visibles à l’œil nu en France. Elles sont plus souvent présentes chez les locataires que chez les propriétaires (30% contre 15%), et un logement social sur trois est touché.
*Qualitel et Ipsos ont réalisé une enquête pour analyser la qualité réelle des logements. Cette étude de terrain a été réalisée sur 1.000 logements représentatifs du parc français par 75 enquêteurs équipés d’outils de mesure (hygro thermomètre, thermomètre, laser mètre, boussole…). 100 indicateurs ont ainsi été mesurés ou observés, tels que la température, la taille des fenêtres, la superficie des pièces principales et des chambres, la présence et l’état d’un système de ventilation, la présence de moisissures, le mode de chauffage, la présence ou non d’isolation, le type de serrure…