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Ces quartiers de Paris où les annonces illégales d'Airbnb sont légion

Plus d'un logement sur deux dans l'illégalité à Paris.

Plus d'un logement sur deux dans l'illégalité à Paris. - John Macdougall - AFP

Dans certains quartiers de la capitale, entre 60 et 70% des annonces Airbnb sont illégales. Elles n'ont pas le numéro d'enregistrement délivré par la mairie, pourtant obligatoire.

Cela fait deux ans et demi les Parisiens qui veulent mettre leur logement sur Airbnb doivent auparavant obtenir un numéro d'enregistrement délivré par la mairie. Depuis le 1er décembre 2017, cette donnée doit obligatoirement figurer sur les annonces. Mais il semblerait que certains Parisiens n'aient toujours pas envie de respecter cette règle.

Le JDN a constaté que plus d'une annonce sur deux dans la capitale n'a pas fait l'objet d'une déclaration auprès de la mairie. "En moyenne, 48,9% des annonces Airbnb font l'objet d'une déclaration, soit un taux d'illégalité de 51,1% à l'échelle de la capitale", écrit le Journal du net. Dans certains quartiers, le taux d'illégalité atteint 60 à 70%. C'est le cas de pont-de-Flandre (68,9%), Ecole Militaire (58,6%) ou encore Petit-Montrouge (59,9%). Le JDN se demande si les loueurs récurrents n'auraient finalement pas peur du gendarme. En effet, les taux d'illégalité les plus faibles sont dans les quartiers où le ratio annonces Airbnb et nombre total de logement est élevé. C'est certes vrai pour Bonne-Nouvelle (29,9%), Monnaie (36,6%) ou Place Vendôme (29,9%). Une théorie que l'on peut nuancer : Saint-Germain-l'Auxerrois possède un taux d'illégalité de 59,3% et Champs-Élysées 64,2%.

80% d'annonces illégales

JDN a utilisé les données provenant du site Inside Airbnb en prenant en compte toutes les annonces à la date du 7 décembre 2018, soit 59 613 annonces géolocalisées. Airbnb a répondu au JDN: "Inside Airbnb est un logiciel de data scrapping, dont les données sont biaisées et ne prennent pas en compte plusieurs facteurs déterminants, comme, par exemple, le fait que l'annonce soit active ou non, et ne reflète en aucun cas la réalité du marché parisien".

C'est toujours mieux qu'il y a quelques mois. En effet, dans un précédent article datant de janvier nous vous écrivions que selon la mairie de Paris, seules 20% des offres disponibles respectaient cette règle. 80% des annonces parisiennes étaient donc illégales.

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