Ces villes étranglées par les emprunts toxiques
De nombreuses collectivités locales se sont retrouvées enferrées par ce mode de financement : d’Argenteuil à Saint-Tropez, en passant par Saint-Etienne ou encore la Seine-Saint-Denis, selon le quotidien. Concluant des prêts à taux variables indexés sur la monnaie helvète et censés permettre davantage d’économies, car remboursables sur du plus long terme, beaucoup de villes se sont finalement retrouvées dans le rouge par ces emprunts toxiques.
« Les taux variables se sont envolés avec la réévaluation de la monnaie helvétique. De 4% à l’origine, les taux peuvent atteindre 15 voire 20% aujourd’hui. Pis ! Les pénalités de remboursement anticipé peuvent dépasser le montant même du prêt ! », explique Le Parisien.
Entre 12 et 20 milliards d'euros
Au total, les emprunts toxiques auraient englué pas moins de 17 % des encours des prêts contractés par les communes, d’après le cabinet de conseil FCL cité par le quotidien. Ce qui représente une dette de 12 à 20 milliards d’euros. Des produits financiers proposés entre autres par le groupe Dexia, et contre lesquels les acteurs locaux ont décidé d’en contester la légalité en justice.
En cause, « le taux d’intérêt et le calcul des pénalités de remboursement anticipé, (qui) ne sont pas clairement stipulés. Il y a une insuffisance de devoir de conseil de la part des banques », argumentent au quotidien Mes Nicolas Lecoq Vallon et Hélène Féron Poloni, les avocats de la mairie de Saint-Cast-Le-Guildo (Côtes-d’Armor), qui agissent contre Dexia.
Une enquête parlementaire rendra ses conclusions sur ce sujet en décembre, conclut le Parisien.