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Ces villes où les loyers pour les étudiants augmentent le plus vite

Les loyers progressent rapidement dans certaines villes

Les loyers progressent rapidement dans certaines villes - AFP

Dans certaines agglomérations, les prix pour louer un studio progressent beaucoup plus rapidement que l'inflation.

Le logement est plus que jamais le premier poste de dépense des étudiants. Il représente en moyenne 54% de leur budget, selon la dernière enquête de l'Unef sur le coût de la vie étudiante publiée ce lundi. Dénicher un toit pour ses études peut rapidement devenir compliqué dans les zones les plus tendues. D'autant que la demande ne cesse de progresser. Pour la rentrée 2018, le ministère de l'Enseignement supérieur prévoit ainsi 65.000 inscriptions en plus dans le supérieur par rapport à 2017.

D'une ville à une autre, les écarts sont cependant considérables, comme le soulignait déjà une étude de Century 21 publiée début juillet. Parmi les grandes villes, c'est à Brest que les étudiants trouvent les loyers les plus modestes à 327 euros par mois. A Paris, un étudiant devra en revanche débourser 830 euros. Ces chiffres, cités par le syndicat étudiant Unef, proviennent d'une étude réalisée chaque année par LocService, un site spécialisé dans la location de longue durée de particulier à particulier. Les loyers mentionnés ici sont des loyers de marché à la relocation. Ils ne représentent pas ce que paient en moyenne les étudiants qui peuvent rester plusieurs années dans le même logement, avec des prix qui augmentent généralement moins vite. Les données de LocService proviennent de sa base de 220.000 propriétaires bailleurs inscrits. Autre élément à avoir en tête : ils correspondent au prix moyen d'un studio charges comprises.

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Sur les 41 grandes villes prises en compte par l'Unef, le loyer des studios à la relocation ressort à 471 euros en moyenne en 2018, contre 468 euros l'an dernier. Soit une progression plutôt contenue de 0,61%. C'est assez proche de ce que constate Clameur, qui regroupe les professionnels du secteur de l'immobilier, avec une progression de 0,4% des loyers de marché pour les studios en 2017.

Baisse des APL

Les loyers de marché pour les studios progressent donc globalement moins rapidement que l'inflation, qui a atteint 1% en 2017 selon l'Insee. D'ailleurs, celle-ci s'accélère depuis plusieurs mois. En juillet, l'indice des prix à la consommation a progressé de 2,3% sur un an. Reste qu'au vu de la part que représente le loyer dans le budget des étudiants, une hausse des loyers, même modeste, peut facilement dégrader leur situation financière. Le dossier est d'autant plus sensible que le gouvernement a baissé de 5 euros par mois les APL en 2017 puis a gelé leur revalorisation en 2018, qui aurait dû atteindre autour de 5 euros par mois en octobre. Selon les dernières données de la Caisse nationale des allocations familiales, près de 763.000 étudiants (boursiers ou non) étaient bénéficiaires d'une aide personnalisée au logement (APL, ALS ou ALF) en 2016.

Surtout quand on sait que derrière les moyennes, là encore, les variations sont très importantes d'une ville à l'autre. Ainsi, les loyers des studios constatés par LocService baissent certes à Evry (-8,8% par rapport à 2017), Limoges (-4,8%), Clermont-Ferrand (-2,6%), Poitiers (-2,5%) ou à Brest (-2,1%). A Paris, la hausse est relativement faible (+0,73%) mais les loyers partent de beaucoup plus haut. En revanche, ils progressent rapidement à Champs-sur-Marne (+6,31% sur un an), Nanterre (+4,9%), Saint-Denis (+3,46%), Le Havre (+3,07%), Nice (+2,9%) ou encore Lyon (+2,85%). De quoi décourager certaines vocations.

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Jean Louis Dell'Oro