Chute de l'activité dans la construction, au plus bas en près de 6 ans

L’indice, qui avait légèrement rebondi en septembre, est reparti en nette baisse le mois dernier, passant de 42 à 37.7, son plus bas niveau depuis mars 2003. Il évolue en deçà de la barre des 50 points, limite entre l’expansion et la contraction de l’activité, pour le cinquième mois consécutif.

Des trois sous-secteurs de la construction, le génie civil connaît la chute d’activité la plus forte, avec un indice à un plus bas historique de 26.3, en baisse de plus de 13 points sur un mois. Le sous-secteur logements enregistre également de médiocres performances. Avec un indice en baisse d’environ 4 points à 33.3, « il se contracte à un rythme soutenu, le niveau d’activité touchant un deuxième plus bas historique », commente Markit. A la peine également mais plus robuste que les deux autres branches, l’activité commerciale connaît son repli le plus faible depuis le mois de juin (indice en hausse de 0.4 point à 45.3).

Derrière la chute d’activité constatée, « une nouvelle et forte diminution des nouvelles commandes », en baisse pour le septième mois d’affilée et « au rythme le plus soutenu depuis le début de l’enquête », explique Markit. « Les répondants indiquent que la détérioration de la conjoncture économique, l’incertitude des clients et les difficultés d’accès au crédit ont été en octobre autant d’obstacles à la signature de nouveaux contrats ».

Sans surprise, l’étude montre également que « les entreprises françaises de construction sont de plus en plus pessimistes quant aux perspectives d’activité pour les douze prochains mois ». Le niveau de confiance des entrepreneurs du secteur « tombe à un nouveau plus bas historique en octobre » : environ 55% d’entre eux prévoient un repli de l’activité de leurs entreprises, « qu’ils attribuent à la faiblesse de la demande de nouveaux projets de construction dans un contexte de faiblesse de l’économie mondiale, au ralentissement du marché du logement et à la difficulté d’accéder au crédit », conclut Markit.

E.S.

Retrouvez l'interview de Jack Kennedy, économiste chez Markit en cliquant ici