Comment sous-louer légalement son logement pendant son absence ?

Les locataires qui doivent s'absenter pour quelques semaines ou quelques mois ont tous vécu ce dilemme. Laisser un appartement vide pour lequel il faut tout de même payer un loyer, cela fait mal au coeur. Certains sont donc tentés de trouver quelqu'un pour occuper les lieux et payer à leur place la somme due à leur propriétaire. Mais cette sous-location sauvage n'est pas sans risque.

D'où l'idée de Smartrenting, une start-up parisienne née d'une expérience vécue par l'un des trois associés. Cette société de gestion immobilière propose de sous-louer tout appartement vacant à des touristes sur des sites de location courte durée type Airbnb. Une sous-location tout ce qu'il y a de légale.

Smartrenting assure au locataire le versement d'une somme équivalent au loyer qu'il paie sur la période où son bien est inoccupé, mais tout le reste va dans sa poche. Cette rémunération dont le montant dépend du nombre de jours, semaines ou mois où le bien sera effectivement loué, lui permet de financer le service de conciergerie qu'elle assure: remise des clés, ménage, gestion de l'annonce. Smartrening prend également en charge les éventuels dégâts des sous-locataires via une assurance spécifique.

Deux règles à respecter

Mais attention, certaines règles sont à respecter pour que la sous-location soit parfaitement légale. Tout d'abord, il faut obtenir l'autorisation écrite du propriétaire des lieux. Smartrenting se propose d'ailleurs de contacter lui-même les bailleurs réticents, quitte à leur proposer un sur-loyer le temps de la sous-location.

Résultat, le site affiche un taux d'acceptation par les propriétaires de 80%. Un chiffre inespéré, nous racontait l'un des fondateurs, qui avouait ne s'attendre au départ qu'à un taux de 40/45%.

Deuxième règle incontournable pour la sous-location: le locataire ne peut pas gagner plus que ce que lui coûte son loyer, d'où la politique tarifaire du site. Un modèle très rentable à Paris où une location Airbnb rapporte en moyenne deux fois plus qu'une location classique.

C'est ce qui explique pourquoi Smartrenting opère pour le moment dans la capitale. La start-up compte néanmoins se développer dès 2017 à Bordeaux, Lyon et Aix en Provence, trois villes où le marché de la location touristique est particulièrement dynamique.