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Conséquences de l'éclatement d'une bulle immobilière sur les ménages

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L’éclatement d’une bulle immobilière affecte plus gravement les ménages que l’éclatement d’une bulle boursière. C’est ce que démontre Jean-Luc Buchalet, Pdg de Pythagore et stratège chez Factset, dans une chronique écrite pour La Tribune.

« En règle générale, un retournement immobilier est lourd de conséquences pour les ménages : alors que leur consommation contribue à 61,5 % à la croissance des 14 pays étudiés avant une crise immobilière, celle-ci tombe à seulement 36,5 % après l'éclatement de la bulle », explique-t-il. « Au contraire, l'éclatement d'une bulle boursière pèse bien moins sur la consommation des ménages : sa contribution à la croissance du PIB passe en moyenne de 57,4 % avant à 55,2 % après ». Les ménages ne sont pas les seuls à être touchés, et l’éclatement d’une bulle immobilière pèse également plus que l’éclatement d’une bulle boursière sur l’investissement en machines et matériel des entreprises. « Au final, le ralentissement de la croissance a toujours été très fort après une crise immobilière », note Luc Buchalet, pour qui il semble ne pas faire de doute qu’un krach immobilier approche et que nous n’échapperons « probablement pas » à « cette malédiction ». « Mais le contexte économique mondial diffère de celui des précédentes crises », tempère-t-il toutefois. « Les pays développés (Europe, États-Unis et Japon) n'expliqueront plus que 18.3 % de la croissance mondiale en 2007. À l'opposé, la Chine et l'Inde y contribueront à plus de 40.3 %. Et rien ne justifie que les pays en développement ralentissent fortement dès 2008. Les États-Unis devraient donc échapper de justesse à une récession, grâce à la force de leurs exportations tirées par la faiblesse du dollar et une robuste croissance mondiale. Nous estimons la probabilité de réalisation d'un tel scénario à 60% », conclut-il.

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