Dans la nébuleuse du patrimoine de Ben Laden
Une fortune provenant du bâtiment. Ben Laden, issu d’une famille de 55 enfants, a longtemps bénéficié de la confortable richesse de sa famille, et plus particulièrement celle générée par le Saudi Binladin Group, « devenu un véritable conglomérat », explique l’hebdomadaire. Selon Alain Rodier, ancien officier supérieur des services de renseignements français cité par Le Point, ce groupe ultra-diversifié a investi aussi bien dans le textile, l’électronique ou les télécommunications que dans « la commercialisation sous licence des films de Walt Disney »…
Mais surtout - fait d'armes notable -, il s’est vu « attribuer le marché de la construction de... bases militaires américaines en Arabie saoudite ! », révèle-t-il. Ce qui aurait permis à l'ex-ennemi public numéro un des Etats-Unis d'être à la tête d'une fortune estimée entre 12 et 15 millions d'euros, de 1973 à 1994.
Après le 11/09, le néant
La piste du soutien financier de Binladin Group à Ben Laden durant ses années les plus actives de terrorisme a tourné court, l’enquête menée par le juge Renaud Van Ruymbeke n’ayant pas reçu le soutien escompté. Après un non-lieu, le juge estimait pourtant que « de forts soupçons planent » sur ces liens, indiquait-il dans une ordonnance en 2006.
Les évènements du 11 septembre ont quant à eux « mis un terme à la puissance financière de Ben Laden », explique au Point M. Rodier. ce qui a sans doute contribué à renforcer l’opacité de son financement. Seule la « nébuleuse al Qaida » a alors permis de soutenir le patrimoine du terroriste, car alors tous ses comptes personnels ont été gelés.