De Sainte-Maxime à Saint-Tropez, l'enfer du trafic
Saint-Tropez est une terre prisée, mais pour s’y rendre les chemins sont tortueux et très fréquentés. Notamment la route de seize kilomètres qui arrive de Sainte-Maxime. Entre ces deux villes de la Côte d'azur, tout l’été, les voitures se succèdent sans jamais laisser les riverains écouter les rouleaux de la méditerranée frappée la plage de sable blanc. Afin de manifester leur mécontentement, samedi dernier, plusieurs dizaines de riverains ont répondu à l’appel lancé par l’association environnementale Site Sainte-Maxime. « Depuis trente ans, le réseau routier n’a pas bougé d’un pouce sur ce tronçon, estime au Figaro Jean-Pierre Duprilot, vice-président de l’association. Or, dans ce laps de temps, le trafic a décuplé, sans compter que la population de Sainte-Maxime elle-même est passée de 7 000 à 12 000 habitants ».
Une gêne continue
Ce qui rend ce problème de circulation omniprésent pour les riverains, c’est qu’il se pose toute l’année ! Pendant les vacances d’été, il s’accentue. Le reste du temps, il perturbe le quotidien des habitants. « Nous vivons toute l’année ces bouchons infernaux, notamment le jeudi et le vendredi, poursuit M. Duprilot. Cela nous gêne pour aller à Saint-Tropez, mais aussi à Toulon, ce qui nous contraint à faire quarante kilomètres de plus pour rejoindre l’autoroute. Sur le plan de l’environnement, c’est aberrant ».
Etat et Conseil général se relaient mais s'essoufflent
L'Etat s'est penché sur la question : il est prévu qu'une déviation soit construite à l'entrée de Sainte-Maxime jusqu'au carrefour de la Foux, artère majeure qui dessert Saint-Tropez. Seul problème : la gestion de cette route n'est plus de son ressort. C'est le Conseil général qui est désormais aux commandes, et aucune intention pour ce problème ne s'est manifestée. Quoiqu'il en soit, aucune date n’a encore été fixée pour soulager les riverains de la nuisance sonore.