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Des consommateurs déçus par l'immobilier

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L’immobilier est identifié par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) comme la cinquième source de mécontentement des consommateurs français. La DGCCRF a publié hier son premier « baromètre des plaintes des consommateurs », élaboré sur la base des 65 624 réclamations reçues au second semestre 2007.

Premier poste de mécontentement, le secteur de la communication et de la téléphonie concentre à lui seul 28.1% des plaintes reçues. Suivent les produits non alimentaires (23.5%), les services à domicile (11.9%) et les transports (10.7%). L’immobilier et le logement arrivent en cinquième position, avec une proportion de 5.7%. L’hôtellerie/restauration et les produits alimentaires sont au coude à coude, avec des proportions de 5.5 et 5.1% respectivement.

Agences immobilières et syndics épinglés

Pour chaque secteur, la DGCCRF a identifié les motifs de plaintes les plus fréquents. Dans l’immobilier et le logement, ce sont, sans surprise, les agences immobilières qui suscitent le plus grand nombre de réclamations : épinglées en premier lieu pour « Publicité mensongère », la profession concentre à elle seule plus du tiers des plaintes (35%). Le baromètre fait également apparaître la forte hausse des réclamations pour « manquement aux règles spécifiques des agences immobilières », avec 113 plaintes au quatrième trimestre contre 21 au troisième, soit une augmentation de…438%.

Les syndics de copropriété ne sont pas en reste, avec 17% du nombre de réclamations pour le secteur. 104 cas de plaintes pour « non-respect des règles de gestion de la copropriété » ont été enregistrées au quatrième trimestre, contre 39 au troisième (+167%).

Des chiffres à mettre en perspective

« Attention à ne pas exagérer l’ampleur de ces chiffres », prévient-on cependant à la DGCCRF. « Le nombre de plaintes que nous avons reçues au cours des dernier mois contre les professionnels de l’immobilier reste malgré tout assez faible, pour les agences comme pour les syndics ». Et si les forts taux de croissance évoqués plus hauts ne sont certainement pas étrangers à la polémique suscitée par la publication, à l’automne 2007, de l’enquête de la DGCCRF sur les « pratiques commerciales abusives ou anticoncurrentielles » au sein du secteur immobilier, il faudra attendre les prochains baromètres avant de tirer des conclusions.

La prochaine publication est prévue pour dans six mois.

ES

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