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Immobilier

Des locataires refusent de quitter la maison d'un couple de retraités malades

Une famille de propriétaires peine à se débarrasser de leurs locataires

Une famille de propriétaires peine à se débarrasser de leurs locataires - Pixabay

Une famille avait acheté une maison double pour que parents et grands-parents vivent côte à côte. Mais les locataires d'un des deux logements refusent de quitter les lieux.

La bataille dure maintenant depuis de longs mois. Voyant ses parents vieillir et son père devenir malade – l'homme souffrant d'une insuffisance rénale a besoin de trois dialyses par semaine – Rose-Marie Richard a l'idée d'acheter un logement regroupant deux maisons mitoyennes, raconte Le Figaro. Toute la famille trouve son bonheur à Chambourcy dans les Yvelines en février 2020.

L'un des deux logements est loué meublé, depuis 2016, à une famille avec trois enfants. Le 11 février 2020, cette famille est donc alertée que leur bail, qui prend fin en octobre 2020, ne sera pas reconduit. Le bail est assez long pour permettre à la famille de trouver une autre habitation. Mais dès l'été 2020, la famille de locataires cesse de payer le loyer et les charges. Ils émettent des chèques sans provision et ne réalisent aucune démarche pour chercher un nouveau logement. Le Figaro précise que la mairie de Chambourcy leur propose un logement d'urgence. Ils refusent, exigeant un logement social, arguant qu'un logement d'urgence n'est pas une solution durable.

Des procédures qui traînent

A quelques jours de la signature définitive de la vente de maison, prévue mi-octobre, la famille de locataires décide de ne pas libérer les lieux. La vente est annulée. Mais les parents et grands-parents ont déjà vendu leurs maisons respectives. Finalement la vente est signée en décembre 2021 requalifiée en vente occupée et non plus vide. Depuis, Rose-Marie Richard et sa famille attendent les décisions de justice qui leur rendront leurs maisons. Rose-Marie Richard déclare au Figaro : "J'ai l’impression que personne ne nous écoute et que le locataire peut faire durer cette procédure éternellement. J’enrage de voir mes parents dans cette situation, eux qui ont travaillé toute leur vie et qui sont malades. J’ai en permanence en tête l’image de leurs affaires stockées au garde-meuble et je vois bien que mon père ne comprend pas pourquoi cette famille est toujours là et pourquoi il ne peut pas s’installer chez lui".

Une situation qui l'agace d'autant plus que la famille de locataires n'est pas dans le besoin et fait trainer les procédures. Le père effectue une thèse de droit international en co-tutelle entre l’Université d’Angers et l’Université de Genève. Parfaitement au courant des subtilités du droit, il dispose d'un conseil juridique mais réclamé l’aide juridictionnelle lors de l’audience qui s’est tenue en mai, pour gagner six mois de délai supplémentaire. Les relations se sont tendues entre les familles. Les locataires, qui avaient déposé des mains courantes pour se plaindre des anciens propriétaires, ont recommencé avec les nouveaux.

Diane Lacaze