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Des logements vacants oui, mais souvent pas pour rien !

Des durées de vacance diverses et variés

Des durées de vacance diverses et variés - Fotolia

Dans son point de juillet, le service statistiques du ministère de l’Ecologie remet les pendules à l’heure sur la notion de logement vacant. De quoi balayer quelques idées reçues.

Au 1er janvier 2011, 2 300 000 logements étaient considérés comme vacants, « soit 7,0 % de l’ensemble du parc répertorié lors des recensements », indique l’étude du Commissariat général au Développement durable (CGDD. Le constat, bien connu, fait souvent bondir les associations. Mais il cache en réalité des raisons et des durées diverses, comme le rappelle l’organisme.

Quels sont les cas de vacance ? Celle-ci peut être qualifiée de « frictionnelle » lorsque le logement est vide le temps d’un changement d’occupant, ou bien « d’obsolescence » si l’habitation est en mauvais état et peine à trouver acquéreur ou locataire. La vacance peut aussi être « de transformation » en cas de logements en cours de travaux, « expectative » lorsque le logement est réservé pour soi, pour un proche ou pour la revente. Et enfin, les logements à faible rendement peuvent aussi entraîner une « vacance de désintérêt » précise l’organisme.

Un logement vacant sur deux rapidement réoccupé

Combien de temps les logements sont-ils vacants ? Chaque année, selon le Commissariat général au Développement durable, près d’un million de logements sont vides au 1er janvier, et ce pour moins d’un an. Près d'un sur deux est donc réoccupé « rapidement et de façon durable », souligne l'organisme. « C’est dans cette catégorie que l’on retrouve le plus de propriétaires occupants (35 %), statut synonyme de stabilité. Pour plus du tiers de ces logements, le nouvel occupant ayant emménagé entre 2001 et 2003 se trouve être toujours présent dans le logement en 2011 ».

Par ailleurs, dans un tiers des cas, la vacance est « intermittente ». C’est-à-dire qu’un logement sur trois est réoccupé dans les dix ans qui suivent l’entrée en vacance, « de manière différée de quelques années, ou bien connaît successivement des épisodes de réoccupation, puis à nouveau de vacance ». Des cas qui concernent principalement les petits et moyens appartements du parc locatif privé, de la petite couronne parisienne ou du sud de la France.

Enfin, seul un logement sur dix, « souvent en mauvais état », est durablement délaissé. Majoritairement d’anciens logements, « et deux fois plus fréquemment de qualité médiocre que l’ensemble des logements vacants ». De 6 % des cas de vacance en Ile-de-France, leur proportion passe à « plus de 25 % en Haute-Loire ou dans le Cantal ». Ce type de situation traduit souvent une fin de vie de l’immeuble, conclut l’étude.

Léo Monégier