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Des manifestations prévues samedi en France pour le logement

Appel à manifester pour le logement ce week-end en France et en Europe

Appel à manifester pour le logement ce week-end en France et en Europe - Gerard Julien - AFP

Une vingtaine de manifestations sont prévues en France et en Europe ce weekend, "pour le droit au logement, l'arrêt des expulsions et contre le logement cher".

"Pour le droit au logement, l'arrêt des expulsions et contre le logement cher" : plus d'une vingtaine de manifestations sont prévues samedi en France dans le cadre de la première journée d'action européenne sur le logement, en pleine crise sanitaire et économique. A Paris, le point de rassemblement a été fixé à 15H00 place du Châtelet, a précisé mercredi le porte-parole de l'association Droit au logement (DAL) Jean-Baptiste Eyraud lors d'une visioconférence de presse.

Une vingtaine d'autres manifestations sont également prévues au cours du week-end dans le reste de la France, à l'appel d'associations, de syndicats, de collectifs et d'organisations, ainsi que dans des dizaines d'autres villes en Europe. Initialement programmée en 2020, cette "première journée de mobilisation européenne" pour le logement, organisée par des associations dans 21 pays européens, avait dû être annulée en raison de l'épidémie de Covid-19.

"Jamais les loyers et le logement n'ont été aussi chers en France"

"Jamais les loyers et le logement n'ont été aussi chers en France, les locataires et ceux qui subissent la crise du logement sont de moins en moins bien protégés", a souligné Jean-Baptiste Eyraud. Il a épinglé au passage le non-respect à la fois "des normes de décence et de surface réelle" des logements et des règles imposées aux bailleurs. "On a également une baisse systématique des APL (aides au logement, ndlr) qui va fragiliser la situation des locataires et les mettre de plus en plus en situation d'impayés de loyer", à laquelle s'ajoute une "gentrification de centres-villes et des quartiers populaires, qui continue à s'accélérer pour laisser la place à la spéculation immobilière".

Parmi les revendications de l'association : "un logement pour tous", l'arrêt des expulsions et des coupures d'énergie, l'arrêt "de la répression contre les sans-abri", la baisse des loyers et des "sanctions contre les bailleurs fraudeurs". Invoquant un risque "réel de décrochage des ménages en difficulté" et face aux rapports alarmants des associations de terrain, le gouvernement a annoncé début février l'allongement, comme l'an passé, de la trêve hivernale des expulsions locatives au 1er juin, au lieu du 1er avril.

"On va voir comment ils vont réagir à partir du 1er juin : est-ce qu'ils vont mettre la gomme ou est-ce qu'ils vont dire 'on modère un peu et on renvoie la patate chaude à 2022'? C'est une hypothèse possible", a estimé Jean-Baptiste Eyraud. Selon lui, "les expulsions historiquement en France n'ont jamais été trop populaires, et traditionnellement avant les grands scrutins présidentiels, ils lèvent un peu le pied sur les expulsions locatives".

Avec AFP

D. L.