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Élection présidentielle : quel impact sur le marché immobilier ?

Le marché immobilier pourrait bien un peu caler l'an prochain

Le marché immobilier pourrait bien un peu caler l'an prochain - Philippe Huguen - AFP

C'était la question BFM au coeur du nouvel observatoire Logic-Immo qui sera publié la semaine prochaine. Résultat : attention, le marché pourrait bien un peu caler l'an prochain.

Il y a bel et bien des acheteurs que l'élection présidentielle va refroidir. La réponse à la question BFM de l'observatoire Logic-Immo le prouve : pas de vague d'attentisme spectaculaire à attendre, mais une part conséquente quand même puisque 9% des acheteurs interrogés affirment que la présidentielle va retarder leur projet.

Et l'historique montre que cette part progresse à chaque fois à mesure que l'élection approche. Pour celle de 2012 par exemple, cette part d'acheteurs attentistes qui était également de 9% six mois avant le scrutin est passée à près de 25% à quelques semaines du vote.

Le résultat de l'observatoire va ainsi dans le même sens que la récente étude du Crédit Foncier évoquée cette semaine à l'antenne de BFM Business. À en croire le spécialiste, le même schéma immobilier se reproduit en période d'élections présidentielles, avec un pic de transactions l'année qui précède le vote (hausse d'environ 4,5%) et derrière une baisse sensible l'année clé (3,5% environ).

Pas question de tomber dans le fatalisme

Mais vu le contexte, l'année 2017 peut-elle faire exception ? C'est en tout cas ce qu'espèrent évidemment l'ensemble des professionnels du secteur, dans l'ancien comme dans le neuf. Dans le neuf d'ailleurs, le sujet a été abordé hier par la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) qui publiait ses derniers chiffres.

Là aussi sur ce segment l'histoire se répète. Sur les cinq dernières présidentielles, la FPI a constaté une hausse des ventes de 4,5% l'année précédant le vote, puis une baisse de 1,5% l'année du scrutin.

Mais pas question pour les professionnels de tomber dans le fatalisme, les promoteurs misent sur la relative stabilité des conditions du marché. Les taux bas d'abord, mais aussi une autre stabilité... fiscale et législative cette fois-ci. Le Prêt à taux zéro (PTZ) pour les primo-accédants et le dispositif Pinel pour les investisseurs... voilà ce qui soutient aussi aujourd'hui ce segment du neuf. Des boosters qui sont justement maintenus pour l'an prochain.

Marie Coeurderoy