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Electricité : Besson promet qu'il n'y aura pas d'envolée de tarifs

Un rapport de la CRE fait craindre une hausse de 30 % d'ici à 2015

Un rapport de la CRE fait craindre une hausse de 30 % d'ici à 2015 - dr

Les tarifs de l’électricité en France resteront régulés, a promis mercredi Eric Besson, à l’antenne de Canal +.

Le ministre de l’Energie, qui répondait aux inquiétudes suscitées par le prix de revente de l’électricité nucléaire d’EDF à ses concurrents, annoncé hier, a assuré qu’il n’y avait « pas de lien mécanique automatique entre la fixation d’un prix de gros pour les concurrents d’EDF, ce qu’on appelle l’Arenh [Accès régulé à l'électricité nucléaire historique, NDLR] et les tarifs de détail, qui resteront des tarifs régulés ».

+2,9 % au 1er juillet

On sait depuis hier qu’EDF, obligé par la loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité, dite loi Nome, à revendre jusqu’à un quart de sa production d’électricité nucléaire à ses concurrents, le fera au prix de 40 euros/MWh entre le 1er juillet et le 31 décembre prochains, et de 42 euros au-delà. Ce prix, proche de celui demandé par le groupe d’Henri Proglio, est nettement supérieur aux 35 euros/MWh réclamés par ses concurrents, GDF Suez en tête. Mais ce prix fort inquiète également les consommateurs : l’année dernière, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) avait estimé que le prix de 42 euros demandé par EDF entraînerait une hausse d’environ 30 % de la facture d’électricité des Français d’ici à 2015. Une possibilité écartée ce matin par M. Besson. « Les prix de l’électricité et du gaz, les Français savent déjà ce qu’ils vont être jusqu’au 1er juillet 2012 : ce sera 0 [%] pour le gaz […] et 2,9 % pour l’électricité (1,7 % pour le tarif, 1,2 % pour ce qu’on appelle la contribution de service public) », a-t-il rappelé. Au-delà, la situation semble moins sûre, même si, « jusqu’en 2015, c’est le gouvernement qui décide. Et il n’a pas l’intention, si c’est ce gouvernement [d’appliquer des hausses de tarifs telles que celles décrites par la CRE], a assuré le ministre. Maintenant, il y aura des élections en 2012, et c’est le gouvernement suivant qui décidera… ».

Emmanuel Salbayre