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Electricité : La hausse des tarifs suivra celle du coût de production

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La polémique sur la revalorisation des prix de l’électricité en France bat son plein.

Christine Lagarde assure qu’aucune décision n’a encore été prise, les élus communistes demandent « un grand débat ».

La question du prix de l’électricité en France n’a pas fini d’alimenter la polémique. Une semaine après la demande de Pierre Gadonneix, le PDG d’EDF, en faveur d’une revalorisation des tarifs du groupe de 20 % en « trois ans, au moins », Christine Lagarde, ministre de l’Economie a indiqué mercredi qu’aucune décision n’avait été prise à ce jour.

Mme Lagarde, qui s’exprimait lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, a expliqué que les variations des tarifs de vente de l'électricité étaient décidées par le gouvernement, après avis de la Commission de régulation de l'énergie. Commission qui n’a à ce jour été saisie d’aucune demande. La ministre a rappelé que les tarifs de l’électricité en France sont en moyenne 15 à 30 % moins chers en France que dans les autres pays européens, laissant entendre qu’une hausse aurait bien lieu, tout en précisant que les prix ne seraient relevés « qu’à concurrence de l’augmentation nécessaires pour produire notre électricité en France. »

Des investissements hasardeux ? En formulant sa demande, M. Gadonneix a estimé la semaine dernière qu’une hausse de 20 % permettrait au groupe de financer l'accélération de ses investissements en France. Christine Lagarde et Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable, avaient réagi en reconnaissant que les majorations tarifaires devaient effectivement participer au financement du programme d’investissement du groupe, « tant pour la production que pour l'amélioration du réseau », au même titre que les gains de productivité de l’entreprise. Les majorations « doivent cependant tenir compte de la situation fragile de nombreux ménages et entreprises dans le contexte économique actuel, ce qui exclut une progression trop rapide », avaient ajouté les deux ministres.

Une précision qui n’a que partiellement rassuré. Lors de la séance de questions, Marie-Hélène Amiable, députée communiste des Hauts-de-Seine, a demandé à Christine Lagarde l’ouverture d’« un grand débat qui permette de garantir que l’évolution des tarifs ne soit pas liée aux investissements hasardeux qu’EDF a faits à l’étranger sous la pression d’actionnaires auxquels sont affectés l’essentiel des bénéfices, mais à des investissements pertinents sur le long terme, destinés à améliorer le service rendu aux usagers et l’emploi ». EDF a réalisé au mois de septembre 2008 la plus grosse acquisition de son histoire en rachetant l’opérateur nucléaire britannique British Energy, pour un montant de 13,5 milliards d’euros.

E.S.

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