BFM Immo
Immobilier

En 2020, ce n'est pas l'Ile-de-France qui a tiré le marché immobilier, c'est la province

Le nombre de ventes de logements anciens a chuté de 12% en Île-de-France en 2020

Le nombre de ventes de logements anciens a chuté de 12% en Île-de-France en 2020 - Gerard Julien - AFP

Les notaires ont publié leur bilan de l'année 2020. Si l'année a été particulièrement chamboulée, le marché immobilier est, lui, resté très dynamique.

Malgré une année 2020 chamboulée, le marché immobilier a bien résisté, constatent les notaires. Dans leur dernière note, ils dressent un bilan de l'an dernier. "Les résultats du 4e trimestre ont confirmé les propos que nous avions tenus en décembre 2020 lorsque nous annoncions déjà un marché immobilier résilient grâce, notamment, à des paramètres sains et solides, dont la nature n’a pas semblé souffrir des effets de la crise sanitaire", précisent les notaires.

Une reprise haussière a été constatée depuis septembre 2020, pour totaliser 1.024.000 transactions au 31 décembre 2020, limitant ainsi la baisse des volumes à 4 % sur un an. "Ce qui pourrait apparaître pour une contre-performance doit évidemment être relativisé au regard de la période de quasi-interruption du marché lors du 1er confinement du printemps 2020", rappellent les notaires.

L'Ile-de-France n'est plus la locomotive du marché immobilier

Si l'appétence pour le marché immobilier est donc restée forte, les notaires constatent néanmoins un fait nouveau. L'an dernier, ce n'est pas l'Ile-de-France qui a tiré le marché immobilier, c'est la province. Le nombre de ventes de logements anciens a chuté de 12% en Île-de-France.

Et si les prix sont en nette hausse sur un an pour l’Île-de-France, avec +6,4 % entre le 4e trimestre 2019 et le 4e trimestre 2020, l’homogénéité n’est cependant pas de mise. "Ainsi, à Paris intra-muros, les prix ont marqué une pause dès le 3e trimestre 2020, et le ralentissement semble se confirmer selon l’indicateur avancé des avant-contrats: le prix des appartements anciens amorcerait dès lors un mouvement baissier, passant de 10850 €/m² en novembre 2020 à 10600 €/m² en avril 2021". Un atterrissage en douceur qui pourrait se profiler en petite et grande couronne dans les prochains mois.

>> Estimez le prix de votre bien immobilier avec notre simulateur gratuit

Des prix en hausse en province

En revanche, en province, les prix restent essentiellement en hausse. La quasi-totalité des départements affiche des prix médians en hausse, une tendance qui se généralise également pour les maisons. Les agglomérations de Montpellier, Marseille-Aix-en Provence et Pau augmentent respectivement de 9%, 7% et 6% au 4e trimestre 2020, après de légères baisses constatées un trimestre plus tôt. Saint-Étienne, lanterne rouge du classement, bondit même de 14% sur le dernier trimestre 2020.

Comme en Île-de-France, les indicateurs des avant-contrats en province semblent toutefois marquer un net ralentissement de la hausse annuelle des prix des appartements (+3,2 % à fin mai 2021, contre +6,3 % au 4e trimestre 2020). La hausse annuelle des prix des maisons y resterait, quant à elle, dynamique, au détriment de la saisonnalité habituelle de l’hiver (+6,3 % à fin mai 2021 contre +6,5 % au 4e trimestre 2020). "Là encore, toutefois, l’hétérogénéité se profile dans l’ensemble du territoire. Les prix des appartements s’orienteraient franchement à la baisse à Bordeaux (-5% attendus à fin mai 2021), alors que la hausse décélérerait fortement à Rennes, là où elle se maintiendrait dans d’autres villes telles Nantes, Montpellier, Caen, Rouen, Grenoble et Toulouse. En maisons, les prix subiraient un fort ralentissement de la hausse dans les agglomérations de Lyon et du Havre", précisent les notaires.

Diane Lacaze