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Encadrement des loyers à Paris : la moitié des annonces immobilières sont hors la loi

L'encadrement des loyers insuffisamment respecté à Paris.

L'encadrement des loyers insuffisamment respecté à Paris. - Bertrand Guay - AFP

Une étude de MeilleursAgents montre qu'une annonce immobilière sur deux ne respecte pas l'encadrement des loyers. Un dispositif pourtant entré en vigueur il y a deux ans.

L'encadrement des loyers, une mesure inefficace? En tout cas, les propriétaires parisiens ne semblent pas pressés de respecter le dispositif. Une étude MeilleursAgents montre que la moitié des annonces immobilières dans la capitale pour un logement vide ne respecte pas l'encadrement des loyers. Il y a un an, cette proportion était de 53%. Même constat concernant les logements meublés: 54% des annonces ne respectent pas le dispositif.

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Plus la surface est petite, moins le loyer est en règle. Parmi les appartements de moins de 20m², près de 78% des annonces de logements vides et 73% des annonces de logements meublés sont illégales. Même si le montant du dépassement a baissé de 26 euros par mois en moyenne par rapport à 2020 pour les locations vides, il représente encore un surplus de plus de 1200 euros annuels en moyenne. Ce montant grimpe à plus de 1500 euros pour les locations meublées (132 euros par mois).

Thomas Lefevre, directeur scientifique de Meilleurs Agents, explique cet écart au Figaro : "Ce complément lié aux caractéristiques exceptionnelles du logement est plus facile à justifier lorsque le bien est meublé. Malheureusement, ce détail n’est spécifié que dans 2% des annonces de logements vides et 1,5 % pour les biens meublés".

Une baisse de loyer liée au Covid

Certes les loyers ont baissé. Ils ont reculé de 2,4% pour les locations vides et de 4,3% pour les meublés. Mais l'étude montre que ce n'est pas uniquement grâce au dispositif. L'encadrement des loyers est entré en vigueur en juillet 2019. Il a donc eu un impact entre juillet 2019 et mars 2020. Mais depuis la crise, il n'est plus le seul facteur à la baisse des loyers.

Thomas Lefevre précise: "La baisse des loyers des logements meublés est aussi liée à la crise du Covid. Ces baux d’un an, prisés par les étudiants, n’ont pas trouvé preneur durant cette période car ils ont préféré retourner chez leurs parents. Et ces logements ont été remis en location sur une plus longue durée où nous avons constaté un afflux de biens, entraînant des légères baisses de loyers".

Méthodologie : MeilleursAgents a passé au crible 17.000 annonces locatives ces douze derniers mois

Diane Lacaze