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Energie : Le gel du gaz échauffe les esprits

Ça chauffe dans le gaz

Ça chauffe dans le gaz - dr

Alors que la Commission de régulation de l’énergie (CRE), « gendarme de l’énergie », propose au gouvernement de supprimer les tarifs réglementés dans le gaz, les fournisseurs alternatifs agissent en justice auprès du Conseil d’Etat contre le gel des tarifs gaziers.

Un rapport de la CRE remis au gouvernement par le régulateur et que s’est procuré Le Figaro préconise un changement de stratégie radical : celui-ci prévoit de « remettre à plat tout le dispositif des prix réglementés. Il souhaite tout d'abord que ce système soit supprimé à l'intention des industriels. Non seulement la France fait figure d'exception, mais la plupart des grosses entreprises s'alimentent aujourd'hui sur le marché et se passent donc des tarifs réglementés », rapporte le quotidien.

Pour l’autorité de contrôle, les consommateurs français ne sont protégés de la hausse que par la faiblesse des taxes. Car en réalité, « les coûts de la molécule s'inscrivent dans la fourchette haute en Europe », poursuit le quotidien. Pour optimiser ces coûts, la CRE recommande également de s’indexer davantage sur les prix du marché, plutôt que sur les coûts d’approvisionnement à long terme qui sont « indexés sur le pétrole », indique Le Figaro.

Un caractère d'urgence

Les professionnels, de leur côté, ont décidé d’agir contre la décision du gouvernement de geler les tarifs, appliquée le 1er octobre. Selon La Tribune, les vendeurs alternatifs de gaz, comme Direct Énergie ou Poweo, regroupés au sein de l’association Anode, ont ainsi déposé un recours en référé auprès du Conseil d’Etat afin de relever les tarifs. En référé, car il est selon eux urgent d'annuler la décision du gouvernement. Le gel des tarifs, pour populaire qu’il soit auprès des consommateurs, coûterait selon le quotidien quelque 340 millions d’euros à GDF Suez.

André Figeard