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Franck Riester : "L'Etat est son propre assureur" pour Notre-Dame de Paris

Franck Riester, ministre de la Culture, sur RMC et BFMTV le 18 avril 2019

Franck Riester, ministre de la Culture, sur RMC et BFMTV le 18 avril 2019 - BFMTV / RMC

VIDEO Le ministre de la culture a confirmé sur RMC et BFMTV que l'Etat était son propre assureur pour la cathédrale qui a été ravagée par un grave incendie.

La cathédrale Notre-Dame de Paris, qui appartient à l'Etat, n'était pas assurée par une compagnie privée. Le ministre de la Culture Franck Riester l'a confirmé ce jeudi matin au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV. "Non (Notre-Dame n'est pas assurée), comme aucun bien du patrimoine de l'Etat. L'Etat est son propre assureur", a ainsi rappelé le ministre.

"Notamment parce que ce sont des biens inestimables. L'Etat est propriétaire de biens inestimables qu'aucune compagnie d'assurance n'assurerait", a-t-il expliqué. "C'est donc lui (L'Etat) qui assure sa propre assurance", conclut-il.

Effectivement, comme BFM Lavieimmo vous l'expliquait mardi, et hormis quelques exceptions, c'est le principe de l'auto-assurance qui s'applique pour l'Etat. Et ce, depuis le XIXe siècle. Les raisons sont avant tout d'ordre économique. "Le chiffre annuel des primes que le Trésor aurait à payer, en cas d'assurance de tous ses immeubles, serait disproportionné avec la somme des indemnités qu'il pourrait être appelé à toucher", soulignait ainsi une décision du gouvernement de 1862.

En outre, en dehors du bâtiment, certaines œuvres sont tout simplement irremplaçables et non valorisables. Aucun assureur privé ne peut alors s'engager sur un montant en cas de destruction. Il peut uniquement couvrir la restauration de l'oeuvre et les éventuels frais liés à certains sinistres (par exemple liés à la recherche d'un tableau volé, à son déplacement, ...). Contacté par BFM Lavieimmo, le ministère de la Culture nous a indiqué que la plupart des biens et des œuvres dans la cathédrale sont la propriété de l'Etat. Seuls quelques biens appartenaient à l'archevêché de Paris.

Jean Louis Dell'Oro