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Frigide Barjot sommée de quitter son logement social

Frigide Barjot

Frigide Barjot - Wikimedia Commons

Le bailleur social réclame le départ de l'ex-égérie de la Manif pour tous, qui ne respecte pas les termes de son contrat de bail. Une audience est fixée pour le début du mois de juillet.

La Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP) confirme avoir délivré, « il y a une dizaine de jours », une assignation à l’encontre de Virginie et Bruno Tellenne (Frigide Barjot et son mari Basile de Koch), afin d’« obtenir la résiliation des baux des [deux] logements » qu’ils occupent dans le 15e arrondissement de Paris. Réunis en duplex en 2000, les deux appartements en question, dotés d’une terrasse privative, affichent une superficie de 173 m². Les Tellenne louent le tout pour 2 850 € par mois.

Utilisation contraire au bail

Mais ce n’est pas sur la faiblesse de ce loyer que les choses coincent. Dans son communiqué, la RIVP explique avoir envoyé son assignation « suite à l’occupation continue des lieux à usage commercial par la société « Jalons » ainsi que la sous-location » des lieux à cette même société. « Ces deux motifs constituent des manquements graves aux obligations des baux d’habitation consentis à M. et Mme Tellenne », ajoute le bailleur social. Contacté par LaVieImmo, celui-ci précise que ce n’est pas tant la domiciliation de l’entreprise qui pose problème que l’exercice continue d’une activité commerciale sur place. « Des mètres carrés normalement destinés à loger des locataires sont ici utilisés à des fins commerciales. C’est contraire au bail, il n’y a aucune ambigüité possible ». Ni d’autre issue, donc que l’injonction de quitter les lieux.

La RIVP a obtenu une audience devant le tribunal d’instance pour le début du mois de juillet mais n’a, à ce jour, reçu « aucune réponse des Tellenne ou de leur conseil ».

Pas d’acharnement

A Frigide Barjot qui s’estimait hier dans un entretien à l’AFP victime d’« une répression politique grave », la RIVP répond qu’« une centaine de procédures analogues pour « occupation anormale » sont actuellement en cours ». La régie nous a précisé à ce sujet que « même si une attention toute particulière a été portée au traitement de ce dossier sur le plan juridique en raison de l’attention médiatique qu’il risquait de susciter, la procédure suivie a été la même pour M et Mme Tellene qu’elle l’aurait été pour n’importe quel autre locataire en situation d’infraction ».

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François Alexandre