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Ils sous-louent un appartement à Paris pour organiser une soirée clandestine et la fête dégénère

L'immeuble du 80 rue de Turenne à Paris

L'immeuble du 80 rue de Turenne à Paris - Google Street View

De 200 à 300 personnes se sont retrouvées pour une soirée payante organisée dans un appartement du Marais. Le propriétaire, qui n'était pas au courant, assure qu'il y aurait entre 20.000 et 30.000 euros de dégâts.

C'est peu dire que cette "petite" fête qui s’est déroulée dans un bel immeuble du Marais au 80 rue du Turenne dans le 3e arrondissement de la capitale a fait du bruit. Dans la nuit du 29 au 30 juin dernier, entre 200 à 300 personnes se sont retrouvées dans un appartement de 80 m2 et ont réveillé une bonne partie du voisinage, comme l'a rapporté Le Parisien ce dimanche. Excédés par le bruit et l'envahissement progressif des parties communes (jardin, cour pavée, couloirs, …), les résidents de l'immeuble ont appelé à plusieurs reprises la police pour faire cesser les festivités.

Selon le quotidien, les forces de l'ordre se sont ainsi rendues sur place à trois reprises. En vain ou presque. L'un des organisateurs de la soirée s'est tout de même vu verbalisé et sera convoqué devant le tribunal de police prochainement. Ce dernier affirme au Parisien avoir loué l'appartement sur Airbnb pour 500 euros "pour y organiser une soirée" mais selon lui "les voisins ont pété les plombs". En réalité, il s'agissait davantage d'une soirée organisée clandestinement puisque l'entrée était payante (5 euros pour les femmes, 10 euros pour les hommes).

20.000 à 30.000 euros de dégâts

Autre problème : le propriétaire n'était absolument pas au courant. Il est d'ailleurs en conflit avec son locataire qu'il accuse de ne plus payer son loyer. Il s'agirait donc d'une sous-location sans autorisation du propriétaire, ce qui est parfaitement illégal, et peut donc entraîner la rupture du bail du locataire concerné, avec le remboursement des sommes perçues voire des dommages et intérêts.

Ici, la soirée semble avoir donné lieu à de nombreux débordements et le propriétaire estime les dégâts à entre 20.000 et 30.000 euros.

Si l'organisateur indique avoir loué le bien via Airbnb, la plateforme de location a démenti cette version. Airbnb assure qu'aucune réservation n'était possible pour cet appartement, puisque l'annonce était désactivée. La dernière réservation acceptée par le loueur pour ce bien datait de décembre 2018. Cette histoire a quoi qu'il en soit créé beaucoup de remous dans le quartier. Au point que le maire socialiste du 3e arrondissement Pierre Aidenbaum fustige "des dérives inadmissibles".

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