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Immobilier: Ce qui a changé dans les priorités des Français avec le confinement

Les Français vivant à la campagne ont mieux vécu le confinement

Les Français vivant à la campagne ont mieux vécu le confinement - Bertrand Langlois - AFP

Une étude Ipsos / Qualitel sur la perception du logement pendant le confinement montre que 20% des Français ont mal supporté leur logement pendant cette période. A l’inverse, 34% déclarent qu’ils auraient pu vivre en confinement très longtemps.

Si 94% des Français se sont confinés chez eux, tous ne l’ont pas vécu de la même manière. Le baromètre* Ipsos / Qualitel sur la perception du logement pendant le confinement, publié ce jeudi, montre en effet que 20% des Français, soit 8 millions de foyers, ont “mal supporté” leur logement pendant cette période. “Parmi eux, on trouve une surreprésentation de jeunes (28% des moins de 35 ans), de personnes seules (26%), en appartement (29%) et avec des revenus modestes (32% des personnes gagnant moins de 1.250€).

Par ailleurs, 54% des jeunes, 51% des familles avec enfants en bas âge et 49% des résidents d’appartements avouent aussi qu’il y a eu des moments de tension dans leur foyer au cours du confinement. Des chiffres très supérieurs à ceux des plus de 60 ans (29%) ou de ceux qui habitent une maison (37%). La moyenne des Français se situe à 41%, précise l’étude.

Une envie de déménager chez les urbains

A contrario, 34% des Français déclarent qu’ils auraient pu vivre en confinement très longtemps sans problème. S’il fallait faire un portrait type du confiné heureux à la maison, “ce serait une personne de plus de 60 ans, vivant en couple, propriétaire d’une maison en commune rurale”, note l’étude. “Ce sont ceux qui donnent la meilleure note à la qualité de leur logement, à 7,2/10 contre 6,7/10 pour ceux qui avouent commencer à en avoir marre”.

Face à des situations parfois délicates à gérer au quotidien, 38% de ceux qui résidents en appartement affirment que cette période leur a donné envie de déménager, soit un chiffre trois fois plus élevé que ceux qui habitent une maison. C’est le cas aussi de 31% des habitants de l’agglomération parisienne, qui sont bien plus nombreux que les résidents des villes moyennes (21%) à émettre le souhait de déménager.

Les Français ont commencé à changer leurs priorités dans l’appréciation de leur habitation. L’emplacement n’est plus la sacro-sainte règle. Elle pourrait même être détrônée par un autre critère de poids: l’espace disponible. “Les Français qui jugent leur logement inadapté au confinement l’expliquent principalement par le fait qu’il manque un espace extérieur (52% de citations), que leur logement est trop petit (49% de citations), ou qu’il manque une pièce pour s’isoler (33%)”.

*L’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 2 600 personnes représentatives de la population française, âgées de 18 ans ou plus à l’échelle nationale. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 23 avril au 4 mai 2020

Diane Lacaze