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Immobilier et élections : Guy Hoquet tord le coup à un argument tenace

76 % des sondés entendnet mener leur projet indépendamment des échéances électorales

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D'après la dernière édition du baromètre du réseau d’agences immobilières, seule une minorité des Français qui ont un projet immobilier le mettraient entre parenthèses en attendant l'issue du scrutin présidentiel.

Le fait semble entendu : candidats à l’acquisition et vendeurs potentiels attendraient la mise en place d’éventuels nouveaux dispositifs d’aide à l’acquisition et une possible réforme de la fiscalité sur les plus-values avant de mener à terme leur projet immobilier.

L’argument est intuitif, et les professionnels l’ont volontiers invoqué ces derniers temps pour expliquer le manque de dynamisme qu’on peut observer sur certains marchés, parisien notamment. Ainsi, la note de conjoncture trimestrielle des Notaires de Paris – Île-de-France datée du 22 février évoque « la période électorale » qui « pourrait susciter de l’attentisme ». Le même jour, comme en écho, le baromètre mensuel du groupe MeilleursAgents.com constatait qu’« en cette période pré-électorale, acheteurs et vendeurs semblent privilégier l'attentisme, sans que cela soit toujours justifié ». Plus précis dans son analyse, le président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), René Pallincourt, confiait dans un entretien à LaVieImmo.com que cet période d’attentisme devrait se poursuivre « jusqu’au mois de juin, au moins », après l’issue du scrutin législatif.

Des programmes inadaptés

Dans ce contexte, le réseau Guy Hoquet l’Immobilier crée la surprise en dévoilant, jeudi, les résultats d’un sondage commandé à l’institut Ifop. Outre les habituelles questions sur l’attrait de la pierre comme valeur refuge et les attentes des Français vis-à-vis des agents immobiliers, l’étude s’intéresse à « l’influence du contexte politique sur le projet d’achat immobilier ». Et contre toute attente, seule une minorité de ceux qui envisagent effectivement d’acheter ou de vendre un bien dans les douze prochains mois (soit 22 % de l’échantillon) dit prêter attention à ce contexte : 9 % d’entre eux préfèrent réaliser leur opération avant l’élection présidentielle, 15 % après. Les autres, soit 76 % des répondants, estiment que la réalisation de leur projet ne dépend pas du contexte politique. « L’échéance électorale ne génère donc pas d’effet d’aubaine pour les projets immobiliers », analyse Guy Hoquet.

L’étude montre pourtant que 86 % des sondés jugent « important » que les pouvoirs publics encouragent l’accès à la propriété (« très important » pour 42 %), mais que 80 % d’entre eux considèrent les solutions proposées à cette fin par les candidats comme « pas satisfaisantes ». Ceci explique peut-être cela…

Emmanuel Salbayre