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Immobilier : Les délais s'allongent, surtout à Paris

Les délais de vente ont progressé de 20 jours en un an

Les délais de vente ont progressé de 20 jours en un an - dr

Guy Hoquet l’Immobilier confirme l’allongement des durées de transaction dans l’ancien. Le phénomène reste cependant concentré dans les grandes villes, Paris en tête.

Les biens vendus au troisième trimestre par les agences Guy Hoquet étaient en vente, en moyenne, depuis 88 jours. Soit un délai identique à celui observé au deuxième trimestre, et en hausse de 4 jours en comparaison annuelle. Rien à signaler, donc, en apparence.

Dans le détail, les chiffres du réseau témoignent cependant d’une dichotomie entre Paris et la province. Si les délais parisiens restent très nettement inférieurs à ceux observés en moyenne nationale, ils progressent de manière franche et régulière depuis un peu plus de deux ans maintenant : 73 jours s’écoulent aujourd’hui, en moyenne, entre le moment où un bien est mis en vente dans la capitale et celui où il trouve un acquéreur, contre 54 jours au troisième trimestre 2013 et 49 au troisième trimestre 2012. En province, la durée d’écoulement des biens reste de 90 jours environ depuis début 2012, à l’exception d’un pic à 98 jours au deuxième trimestre 2014.

Les acheteurs ont repris la main

« On assiste à Paris à une hausse exceptionnelle des délais de vente », commente Fabrice Abraham, directeur général de Guy Hoquet l’Immobilier. Une situation que le dirigeant explique par « une conjonction de facteurs ». « A Paris, plus encore qu’ailleurs, les vendeurs n’ont pas tous compris que le marché n’était plus aussi porteur qu’au début de la décennie, explique-t-il. Les vendeurs ont encore tendance à surévaluer leurs biens, ce qui, nécessairement, allonge les délais de transaction ». Un phénomène d’autant plus marquant que « les acheteurs ont compris qu’ils avaient repris la main et prennent leur temps avant de se décider ».

La loi Alur mise en cause

Un troisième élément joue, déjà dénoncé à plusieurs reprises au cours des derniers mois par d’autres réseaux immobiliers : l’obligation qui est faite depuis le mois de mars aux vendeurs de lots de copropriété (donc, d’appartements) d’annexer au contrat de vente une quinzaine de documents destinés à informer l’acquéreur potentiel sur l’état du bien qu’il envisage d’acheter ainsi que sur les risques qu’il encourt éventuellement.

Cette nouvelle obligation et les difficultés rencontrées pour réunir les documents demandés dans les temps expliquerait l’accélération récente des durées de mise en vente à Paris, où la quasi-totalité des biens vendus sont des appartements. L'effet se ferait également sentir dans plusieurs grandes villes, dont Bordeaux, où les délais moyens de vente constatés par Guy Hoquet sont aujourd’hui de 80 jours contre 73 jours il y a un an, et Toulouse (80 jours également, contre 69). Le phénomène n’est en revanche guère visible à Nantes et Lyon, où les ventes se nouent en 62 et 64 jours respectivement, deux durées stables par rapport au troisième trimestre 2013.

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