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Immobilier locatif : des risques contenus mais bien présents

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Le marché français de l’investissement locatif reste sain. La prudence est néanmoins de mise, notamment dans certaines zones éligibles au dispositif Scellier, pourtant réputé plus sûr que les régimes Borloo et Robien…

Dans une étude publiée cette semaine, le Crédit Foncier dresse la carte de France des risques locatifs. Le marché apparaît majoritairement sain, avec une augmentation « très faible » du nombre de foyers à risques - où l’offre de biens à louer est supérieure à la demande.

Sans surprise, le marché est jugé « dynamique ou prometteur » à Paris et en Île-de-France, dans la région niçoise ainsi que sur une large partie de la côte Atlantique. Huit secteurs anciennement sous surveillance, comme les villes d’Arras, Reims, Nancy, Hagueneau, St-Ouen, St-Denis, Mâcon ou encore Bourgoin ne sont plus considérées aujourd’hui comme porteuses de risques. A contrario, la dégradation de la conjoncture économique, en pesant sur la demande de logements, a incité le Crédit Foncier à mettre sous surveillances une vingtaine d’agglomérations précédemment jugées comme saines.Parmi ces agglomérations, Salon de Provence, Rochefort, Valence, Briançon, Besançon, St-Quentin ou Dieppe. Au total, un peu plus de cent agglomérations sont désormais considérées comme à risque, dont une soixantaine dans des zones éligibles au dispositif Scellier d’incitation à l’investissement locatif.

Des chiffres qui corroborent l’appel à la prudence lancé le mois dernier par l’UFC-Que Choisir.

Un constat à tempérer.

Si l’étude indique les tendances fortes du moment, il convient néanmoins d’avoir à l’esprit que des marchés placés sous surveillance peuvent inclure des biens locatifs prometteurs et qu’inversement, des marchés référencés comme équilibrés sont susceptibles de comporter des secteurs géographiques à risques. L’emplacement du bien, le quartier dans lequel il se situe, la qualité de la desserte, des infrastructures publiques et commerciales demeurent toutefois des critères fondamentaux. Tout comme l’analyse des besoins locatifs, de l’offre existante et des prix de vente de programmes, l’attractivité démographique et économique de l’agglomération ou la qualité de la politique d’urbanisme.

Emmanuel Salbayre