Intoxiquée au plomb et séparée de sa mère
Mais il n’y a pas de logement social disponible avant début juillet. Aussi, après deux cures de chélation (désintoxication de plomb), la petite fille a été transférée, sur ordonnance judiciaire, dans une pouponnière de l’Aide sociale l’enfance (ASE). Le reste de la famille a été relogé dans une chambre du même hôtel meublé où elle logeait au 32, rue du Docteur Potain, dans le dix-neuvième arrondissement, nous apprend le quotidien. Mais la question se pose tout de même quant à la dangerosité de l’hôtel tout entier. La quarantaine d’autres familles logées dans cet immeuble ne s’exposent-ils pas au même risque de saturnisme ?
« C’est une pratique digne du 19ème siècle »
Le Droit au Logement (DAL) et l’Association des familles victimes de saturnisme (AFVS) s’indignent de l’écartèlement de la famille Diarra : « Il y a toujours des solutions alternatives au placement », affirme Benoîte Bureau, militante au DAL citée par Le Monde. « C’est une pratique digne du dix-neuvième siècle ».