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Jeudi Noir : La non médiation laisse place à la colère

La place des Vosges, à Paris

La place des Vosges, à Paris - dr

Le refus de médiation proposée au collectif Jeudi Noir et à la propriétaire du bien occupé par les étudiants place des Vosges débouche sur un blocage total de la situation, dont le dénouement se fera par le bras de la Justice, le 22 octobre prochain.

L’hôtel particulier, propriété de Béatrice Cottin, est occupé depuis octobre 2009 par le collectif, qui dénonce la vacance dans les immeubles parisiens. Après le refus de principe de la médiation par la propriétaire, Jeudi Noir réagit : « Depuis le début, les avocats de la propriétaire semblent en effet considérer que l'occupation par 33 galériens du logement est une belle aubaine pour renflouer les caisses vides de la propriétaire. Jugez plutôt : ils demandent 69 633 euros d’indemnités mensuelles, alors que ce bâtiment est vide et inutilisé depuis 44 ans. Cet immeuble qui serait encore resté vide plusieurs années, devient pour eux depuis qu’il est squatté une poule aux œufs d’or », déclare le collectif.

Vaines propositions

« Le refus de la médiation proposée par la cour d’appel n’est que la suite logique d’une série de refus de discussion (…). Nous proposons depuis novembre dernier un accord amiable pour l’occupation - versement d’une indemnité d’occupation symbolique, engagement à un départ volontaire dès le début des travaux de remise en état du bâtiment- les avocats de la propriétaire ne cessent de le refuser », se plaint le collectif.

Jeudi Noir attaque les déclarations de l’avocat de la plaignante : « pour finir, une perle de cynisme de Maître Améli, avocat de Mme Cottin : 'Tant qu'ils n'auront pas quitté les lieux, il n'y a pas de médiation possible'. En clair partez et après on discutera ».

Pas de médiation quand le droit de propriété est en jeu

Pourtant, selon ce dernier, la situation est claire : « il n’y a pas de médiation possible quand il s’agit de faire respecter le droit de propriété. La médiation leur offrait un délai d’un an. Quand on pense qu’ils sont là depuis plus d’un an déjà et qu’ils n’ont pas respecté la décision de justice qui ordonnait leur expulsion, quelle foi ajouter de leur part ? », indique-t-il à LaVieImmo. « Quand j’entends parler d’un abus de droit de propriété par madame Cottin, je pose la question : qui est en train d’abuser de la propriété ? », enchaîne-t-il. « Nous ne sommes pas pour autant fermés : s’ils exécutent la décision de justice déjà prise à leur encontre, il sera en effet toujours temps de discuter », conclut l’avocat.

Léo Monégier