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L'AFP pourrait vendre son siège place de la Bourse s'il y a "une plus-value suffisante"

L'immeuble de l'AFP place de la Bourse.

L'immeuble de l'AFP place de la Bourse. - Didier Pallages - AFP

L'Agence France-Presse possède un immeuble place de la Bourse à Paris. Fabrice Fries, son PDG, a déclaré qu'il pourrait s'en séparer si un déménagement permet de "dégager une plus-value suffisante".

L'AFP va-t-elle quitter son immeuble historique? L'agence de presse est installée place de la Bourse depuis 1896. Son immeuble actuel a été construit entre 1955 et 1960. Et son départ est actuellement dans les tuyaux.

En effet, Fabrice Fries, son PDG, est auditionné par les sénateurs. Et il a déclaré que l'Agence France-Presse déménagera si cela permet de réaliser une "plus-value suffisante et renforcer l'efficacité du travail" . "J'ai ouvert le sujet d'une cession éventuelle de l'immeuble qui crée beaucoup d'émotion à l'agence", a-t-il indiqué devant la commission de la culture et de la communication du Sénat, précisant qu'une décision serait prise "d'ici la fin de l'année".

"Ce n'est pas un caprice de salariés"

Un déménagement aurait des "coûts de sortie fiscaux très élevés" qui "mangeraient 20% de la plus-value", a précisé Fabrice Fries, constatant néanmoins que la plupart des grands médias étaient désormais installés "en périphérie" de la capitale.

Les six syndicats de l'AFP et la Société des journalistes (SDJ) se sont inquiétés mardi du projet de déménagement, refusant de "cautionner l'hypothèse d'une vente de l'immeuble historique de l'Agence à Paris". "Vouloir rester au coeur de Paris n'est pas un caprice de salariés réfractaires au changement : c'est l'avenir de l'AFP et de ses personnels qui nous préoccupe", ont-ils indiqué dans un communiqué.

Le PDG élu en avril doit présenter jeudi au Conseil d'administration de l'AFP un "programme de réduction des coûts", dont "l'objectif est de revenir à l'équilibre assez vite" en "contenant" notamment "la progression de la masse salariale". "En continuant comme ça, on va dans le mur", a lancé Fabrice Fries. "Le plan que je vais présenter demain n'est pas un plan sauvage qui va mettre le feu à la maison", a-t-il assuré aux sénateurs, estimant que "l'Etat attend que l'Agence montre qu'elle arrive à contenir sa masse salariale, on ne parle même pas de la réduire."

Accent sur la vidéo

L'AFP compte "retrouver de la croissance par un accent massif sur la vidéo, chiffré, avec un outil de présentation des contenus compétitif et avec une nouvelle dynamique marketing et innovation", a poursuivi le patron de l'AFP. L'agence n'a en revanche "pas les moyens", a-t-il estimé, d'être "un très grand du marché de l'information sportive", l'une des priorités de son prédécesseur Emmanuel Hoog.

L'AFP a déposé une demande de financement dans le cadre du fonds de transformation de l'action publique à hauteur de 16 millions d'euros, a annoncé le PDG, demande qui "serait compatible avec les règles communautaires sur les aides d'État", contrairement, selon lui, aux 60 millions d'euros sur 5 ans demandés par la précédente direction. Concernant les négociations commerciales avec la presse régionale, "tendues" depuis quelques années, le PDG a proposé la création d'un "groupe de réflexion" pour "qu'on sorte de ce face-à-face".

Avec AFP

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