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Immobilier

L'Etat n'atteint pas ses objectifs pour la vente de son immobilier

L'hôtel Matignon, un actif immobilier qui restera sous le giron de l'Etat.

L'hôtel Matignon, un actif immobilier qui restera sous le giron de l'Etat. - dr

La vente d’une partie de son patrimoine a rapporté à l’Etat 500 millions d’euros l’année dernière. 400 millions de moins par rapport aux objectifs. D’autre part, seulement 10 % des profits de ces cessions ont servi au remboursement de la dette au lieu des 15 % attendus. Le patrimoine de l’Etat est de 67 milliards d’euros.

30 % d’ici 2014, c’est la part de revenu apportée par la vente d’actif de l’Etat qui doit financer le renflouement de la dette nationale. Mais chaque année apporte son lot de déception pour le ministère du Budget. La désillusion de 2011 n’est pas isolée. Les Echos rappellent qu'en 2009, l’Etat comptait sur un profit de 1,2 milliard d’euros et n’a récolté que 475 millions d’euros. Un constat qui a poussé Bercy à revoir ses prévisions à la baisse pour 2011 et à tabler sur un revenu de 400 millions d’euros.

Quelques réussites

Certaines opérations d’envergure ont pourtant été réalisées par l’Etat en 2010. La vente de l’ancien siège de Météo France, dans le septième arrondissement de Paris, à la Fédération de Russie aurait rapporté aux alentours de 60 millions d’euros. En contrepartie, la relocalisation du Service météorologique - en même temps que celui de l’Institut géographique national – à Saint-Mandé, à l’Est de Paris, va nécessiter la contraction d’un crédit de 36 millions d’euros.

50 millions seulement pour la dette

En février 2010, le ministère du Budget affirmait que ces ventes lui avaient rapporté « près de 3 milliards d'euros au cours des cinq dernières années ». Mais selon Les Echos, « seulement 50 millions d’euros ont servi à la réduction de la dette l’an dernier ». Cela explique la non tenu de l’objectif de 15 % de participation. Un effort s’avère nécessaire pour l’Etat, il est en effet prévu une augmentation progressive du taux de remboursement de 5 % par an jusqu’en 2014.

Damien Fournier