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L'hébergement d'urgence à la rue

Le Samu Social en grève

Le Samu Social en grève - dr

Les professionnels de l’hébergement d’urgence étaient hier en grève dans une trentaine de départements. Réduction d’aides de l’Etat, hausse du nombre de familles mal logées ou à la rue, les revendications ne manquent pas.

Le cri d’alarme des bénévoles sociaux, qui essaient, l'année durant, de minimiser le calvaire des familles à la rue, va-t-il demeurer sans écho ? Les travailleurs sociaux étaient en grève, hier, pour faire connaître au plus grand nombre le manque de moyens dont ils souffrent quotidiennement. Plus de trente départements étaient concerné par ce mouvement social. A Paris, les manifestants se sont rassemblés à côté des tentes du Droit au logement (DAL), plantées square Boucicaut, rapporte Libération. Aussi, le secrétariat d’Etat au Logement a reçu quelques représentants du mouvement, sans conséquence. Pourtant, l’urgence est de taille. Et les aides de l’Etat allouées au secteur diminuent, sous le sceau de la crise : une coupe budgétaire de 40 millions d’euros en 2011, par rapport en 2010
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Les hôtels engorgés

L’aide totale se chiffre à 1,2 milliards d’euros en 2011. Ces ressources couvrent les dépenses des centres d’hébergement d’urgence, les nuitées hôtelières et les structures qui gèrent le 115, rappelle le quotidien. D’ailleurs, ces dernières années, les chambres d’hôtel se sont imposées en véritables variables d’ajustement, face à un nombre de centres d'hébergement insuffisants. Un recours qui augmente par conséquent le budget annuel. En Ile-de-France, le nombre de nuitées d’hôtel enregistrées étaient de 12 259 entre juin 2010 et juin 2011, soit une augmentation de 63,3 % depuis 2007. En réponse à cet état de crise, Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au Logement, souhaite étendre « Solibail », un dispositif visant à loger les familles dans des logements ordinaires plutôt qu’à l’hôtel. Une mesure peut-être trop timide et trop ponctuelle alors que les demandes d'hébergement d'urgence croissent chaque année.

Maxime Laurent