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Immobilier

L'immobilier de luxe au meilleur de sa forme

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- - LVF 2007

L’immobilier haut de gamme se porte bien à Paris.

Très bien même si on en croît la dernière étude de Daniel Féau Conseil Immobilier. Baisse de prix, allongement des durées de négociation, hausse des stocks d’invendus… autant de problèmes auxquels ne sont pas confrontés les vendeurs des agences Daniel Féau et Belles demeures de France, spécialistes de l’immobilier de prestige. Les hôtels particuliers et appartements de luxe des beaux quartiers de Paris et de sa proche banlieue se vendent mieux que jamais, à des prix dépassant parfois les 16 000 euros le m². Le réseau Féau estime ainsi qu’il devrait avoir vendu près de 300 résidences d’un montant de 1 à 2 Millions d’euros cette année, moitié plus qu’en 2007. La hausse devrait atteindre 80% pour les transactions de 2 à 4 Millions d’euros (115 transactions), et … 450% pour les biens les plus chers (33 transactions à plus de 4 Millions d’euros). A l’heure où le ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables constate une baisse des ventes de logements neufs, où la Fnaim évoque un tassement voire une baisse des prix et où certains craignent une contagion de la crise américaine des « subprimes », une série de facteurs soutient le marché du luxe. Tout d’abord, le déséquilibre entre l’offre et la demande, caractéristique du marché parisien « traditionnel », est exacerbé dans le haut de gamme. « La réglementation rend très difficile – voire impossible – la construction à titre professionnel d’appartements de luxe à Paris », explique Charles-Marie Jottras, président de Féau Immobilier. « Celle-ci est de fait abandonnée par les promoteurs aux particuliers et décorateurs au coup par coup ». Conséquence, l’offre demeure très en deçà de la demande, et le marché est en situation pénurie. On connaît l’aphorisme, « toute ce qui est rare est cher ». En voici un autre : « à bien d’exception, prix d’exception… et acheteur d’exception ». Le marché de l’immobilier de luxe est un marché international, et « l’augmentation constante du nombre de milliardaire joue un rôle d’accélérateur », explique le réseau Féau. Non content d’être très riche, l’acheteur type est de plus en plus jeune et souvent étranger. Mais pas uniquement. « Les acquéreurs étrangers « font » souvent les prix, reconnaît Charles-Marie Jottras, mais les Français ne sont pas exclus de ce marché. Nous voyons même certains Français qui avaient émigré revenir pour acquérir une résidence – secondaire le plus souvent – à Paris ». Dernier point, et pas des moindres, Paris, plus belle ville du monde, reste relativement bon marché par rapport à de nombreuses places étrangères. Ainsi, Londres est deux fois plus cher que Paris et il n’est pas rare qu’un très bel appartement de Moscou, l’une des nouvelles capitales résidentielles de luxe, se négocie aux alentours de 60 000 dollars le m² (19 000 euros environ). A titre de comparaison, les prix au m² moyens observés sur les ventes des agences Féau et Belles demeures de France au troisième trimestre étaient d’un peu moins de 11 000 euros pour les transactions entre 2 et 4 Millions d’euros, et de 14 000 euros environ au-delà.

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