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L'immobilier francilien est entré dans un nouveau cycle (Notaires)

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- - LVF 2007

La tendance au ralentissement du marché immobilier francilien s’est poursuivie début 2008, selon la dernière étude des Notaires de Paris – Île-de-France, rendue publique mardi matin.

Seule une modération des prix, en améliorant la solvabilité de la demande, empêchera cette tendance de s’amplifier.

Les notaires ont recensé un total de 234 670 transactions immobilières en 2007 en Île-de-France, soit 1.2% de moins qu’en 2006. Les premières données chiffrées provisoires disponibles pour les mois de janvier et février montrent que cette tendance s’est poursuivie en début d’année, avec « une baisse des transactions de l’ordre de 4% au mois de janvier et de 2.5% au mois de février », indiquent les notaires. Le ralentissement touche davantage Paris (-4% environ en janvier et -5% en février) et la Petite Couronne (de l’ordre de -5% en janvier comme en février) que la Grande Couronne (-3% et -2% environ).

Un nouveau cycle

Bien que « la demande reste toujours pressante en raison de besoins considérables qui ne sont toujours pas satisfaits », le secteur « semble entrer dans un nouveau cycle, dans lequel le niveau des prix devra nécessairement s’ajuster à la capacité d’endettement des acheteurs », poursuivent les Notaires de Paris – Île-de-France. Faute d’ajustement, « le rythme de commercialisation s’allongera, les stocks se gonfleront, et le repli d’activité […] s’amplifiera en 2008 ». Plus que sur une baisse, encore hypothétique des taux d’intérêts de la Banque centrale européenne (BCE), c’est d'« un repli sensible » du prix des logements et d'un assouplissement de la politique de distribution de prêts aux particuliers que dépend le niveau d’activité du marché immobilier francilien des prochains mois.

Accalmie en vue… mais pas nécessairement de baisse des prix

Interrogé par LaViemmo.com, Maître Jean-Marie Montazeaud, Notaire à Bourg-La-Reine et président de la Commission des statistiques immobilières des Notaires d'Île-de-France, estime que « 2008 pourrait marquer une phase d'accalmie, mais il est encore trop tôt et trop hasardeux de conclure à une baisse des prix ». Selon Me Montazeaud, « les contraintes budgétaires qui pèsent sur les ménages, la remontée des taux d’intérêts du crédit immobilier et le contexte macroéconomique actuel sont et resteront des éléments importants susceptibles de peser sur le marché français ». Cependant, « l’Île-de-France reste une région en pénurie de logement », ce qui devrait continuer de soutenir les prix.

A ce propos, estimant que le marché francilien « ne pourra faire plus longtemps l’économie d’un accroissement significatif de l’offre de logements disponibles à la vente », les Notaires de paris - Île-de-France appellent la mise en place d’« une politique foncière dynamique pour libérer et aménager des terrains à bâtir ».

E.S.

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