L'immobilier, valeur refuge malgré la crise
Peu influencés par la crise, ils ont mûri leur projet pendant près de deux ans. Retour sur les principaux enseignements du sondage.
86 % des Français ayant contracté un crédit immobilier auprès du Crédit Foncier au cours des six derniers mois sont âgés de moins de 50 ans ; un quart a moins de 30 ans. Ils sont employés (+34 %), ouvriers (24 %) et professions libérale (15 %) ou intermédiaire (15 %). Sans surprise, ils sont rarement inactifs (8 %).
Plus de la moitié (45 %) se sont endettés pour réaliser une première acquisition, tandis qu’un peu moins d’un tiers (30 %) a revendu un premier logement pour en acheter un nouveau. Les opérations d’investissement locatif n’ont représenté que 12 % des motifs d’emprunt. Dans deux tiers des cas (65 %), le bien acheté est une maison individuelle ancienne.
En moyenne, les acquéreurs ont réfléchi pendant 22 mois avant de finaliser leur projet. Les primo-accédants passent plus rapidement à l’action, avec un temps de préparation moyen de 19,5 mois.
Peu importe la crise Peu sensibles à l’environnement extérieur, les emprunteurs sont 48 % à avoir pris la décision d’acheter parce qu’ils jugeaient que c’était « le bon moment dans [leur] vie ». Chez les primo-accédants, cette proportion monte à 55 %. 40 % (41 % des primo-accédants) expliquent qu’ils avaient trouvé le bien qu’ils cherchaient, tandis que 22 % seulement (24 % dans le cas d’une première acquisition) disent avoir tenu compte de l’état du marché et du niveau des taux.
Et si 74 % des contractants (69 % des primo-accédants) affirment ne pas avoir été influencés par la crise, 15 % (21 %) assurent qu’elle a accéléré leur prise de décision.
Pour autant, 75 % des emprunteurs (76 % des primo-accédants) ont dû consentir « des efforts financiers importants » pour réaliser leur achat, qu’ils aient réduit certaines de leurs dépenses (respectivement 45 et 50 %) ou renoncé à utiliser un crédit à la consommation (22 et 24 %).
Valeur refuge Une fois ces efforts accomplis, les acquéreurs se déclarent très largement satisfaits de leur décision (97 %) et confiants dans l’avenir (87 %). En tête des raisons de cette satisfaction, la réputation de la valeur refuge de la pierre : l’achat d’un bien immobilier est jugé le meilleur placement par 62 % des acquéreurs, loin devant l’assurance-vie (26 %), le livret d’épargne (22 %), le PEL (16 %), le PEA (6 %) ou tout autre produit d’épargne (7 %).
V.J.
*Sondage réalisé par téléphone du 1er au 7 octobre auprès de 1 002 clients ayant contracté un crédit immobilier auprès du Crédit Foncier au cours des six derniers mois