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La CLCV dénonce les abus dans les contrats de syndics

La CLCV se fait plus pressante quant au compte séparé pour les syndics

La CLCV se fait plus pressante quant au compte séparé pour les syndics - dr

« Défaut de lisibilité, non respect des textes, honoraires disproportionnés au regard des prestations effectuées, notre enquête met en avant de nombreux abus de la part des syndics ». Voilà ce que dénonce la CLCV , qui demande en outre l’obligation du compte séparé, « sans possibilité de dispense ».

L’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) constate une grande variabilité dans la rémunération des syndics pour l’établissement de l’état daté, qui peut passer selon les syndics, de 50 euros à 534,25 euros. Le syndic « seul peut transmettre ce document et le copropriétaire ne peut aucunement faire jouer la concurrence », ce que dénonce l’association dans un communiqué. D'autre abus, comme le coût de la lettre de relance en cas d’impayés, qui peut passer de 54 à 95 euros, sont pointés par la CLCV.

Majoration de 40 % en cas d'option pour le compte séparé

Mais les consommateurs déplorent plus fondamentalement la non application du compte séparé pour les syndics : « Ce système permet une meilleure transparence dans la gestion de l'immeuble et à l'avantage de verser aux copropriétaires les intérêts que peuvent engendrer les placements de ces fonds. L'affaire Urbania est également là pour nous rappeler la nécessité d'un tel compte distinct de celui du syndic ». Selon l’association, « certains syndics vont jusqu'à majorer leur rémunération de plus de 40% si les copropriétaires décident l'ouverture d'un compte séparé ! ». Elle demande donc « que seul le compte séparé soit obligatoire, sans possibilité de dispense, et que le projet de loi en préparation à la Chancellerie soit enfin présenté au Parlement, et que les honoraires concernant des prestations pour lesquelles le syndic détient un monopole de droit ou de fait soient encadrés ». Pour l’heure, le projet de loi ne contient pas de disposition afférente à l’obligation de compte séparé, pourtant également plébiscitée par l’Association des responsables de copropriété (ARC).

André Figeard